Frédéric Lefebvre, secrétaire d'État à la consommation, s'est d'ailleurs félicité de cette évolution positive.
Mais est-ce vraiment une bonne nouvelle ?
Certainement. Pour les consommateurs qui trouvent plus de choix avec des sites e-commerces plus nombreux. Pour les e-commerçants qui peuvent vivre de leur activité. Pour l'emploi, qui dit secteur dynamique dit recrutement.
Si ce n'est le climat de suspicion qui s'installe autour d'un secteur qui réussit trop bien. Le gouvernement vient de commander à l’Institut Français de la Mode ainsi qu’au Centre de Recherches pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie (Credoc) un rapport sur les pratiques des sites Internet en matière de vente. La livraison est attendue pour mars 2011 et répondrait à une volonté de "favoriser le développement équilibré de l'e-commerce, pour faire en sorte qu'il ne s’accompagne pas de pratiques trompeuses pour le consommateur, ou déloyales vis-à-vis du commerce traditionnel".
La vente multicanal pour le commerce traditionnel a encore du chemin à faire donc.
Il a également invité fin janvier les représentants de la Fevad à faire un point sur la régulation du secteur en établissant "un état des difficultés qu'ils pourraient constater et qui nécessiterait d'accroître les contrôles ou de modifier la régulation du secteur de la vente en ligne."
Régulation ? On voit déjà sans faire de gros efforts d'imagination se profiler les symptômes d'une maladie bien française qui consiste a envisager la fiscalité comme la panacée universelle qui guérit de tous les maux.
Le spectre d'une taxe sur les sites de e-commerce, déjà envisagée en avril 2010 dans un rapport d'information de la commission des finances du Sénat, pointe à nouveau le bout de son nez dans les rubans des paquets de Noël à peine déballés.
Une belle année 2010, un secteur dynamique. Régulation et taxe, c'est automatique ?