Par AB avec AFP
les aventures de Tom Sawyer et Hucklebrry Finn, dans l'édition NewSouth Books
Polémique aux USA après la réédition des aventures de Tom Sawyer et d'Huckleberry Finn expurgées du mot “nègre”
Dans une nouvelle version des oeuvres de Mark Twain (1835-1910)publiées parNewSouth Books, Jim, amid'Huckleberry Finn, ne sera plus “nègre”, mais “esclave”.
Joe l'Indien,appelé “Injun Joe” de façon triviale par les personnages de Mark Twain en anglais, lui, redevient “Indian Joe”.
Le New York Timess'est dit jeudi “horrifié” que l'on puisse retoucher les classiques d'un des écrivains américains les plus connus.
Les explications de l'éditeur
Ces nouvelles éditions ont été modifiées parAlan Gribben, un professeur (blanc) de littérature à l'Université Auburn de Montgomery dans l'Alabama Elles doivent sortir chez un petit éditeur,NewSouth Books.
Lors d'un entretien accordé à la radio publique NPR,Alan Gribben s'est justifié en expliquant que “le climat culturel dans lequel nous vivons est totalement différent” de celui qui prévalait à l'époque de la publication des ouvrages, à la fin du XIXe siècle. Mais l'annonce de la sortie des deux livres a provoqué un tollé.
Pour le NYT, impossible de 'nettoyer' Twain sans causer des dégâts irréparables à son oeuvre”
La bataille est notamment menée par Barbara Jones, directrice du Centre pour la liberté intellectuelle de l'Association américaine des bibliothèques.“Les 'Aventures d'Huckleberry Finn' ont été écrites par l'un des observateurs et des auteurs les plus prolifiques et perspicaces du monde littéraire américain des XIXe et XXe siècles. Mark Twain n'avait pas peur de refléter les forces et les faiblesses de son pays. Il a délibérément utilisé le mot 'n…', et pas parce qu'il était raciste”, a écrit Barbara Jones mercredi sur le site aolnews.com.
Et le New York Timesd'embrayer dans un éditorial jeudi:“nous sommes horrifiés et nous pensons que la plupart des lecteurs, qu'ils soient puristes ou non, le seront tout autant (…). Il est impossible de 'nettoyer' Twain sans causer des dégâts irréparables à son oeuvre”.
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