Entre les « oui mais » des uns et les « non mais » des autres, la Belgique doit bien se rendre à l’évidence : il n’y a plus de place pour la négociation. Et donc, pas de solution.
La note du conciliateur Vande Lanotte était inévitablement un texte de compromis. Après tant de temps, il fallait bien déboucher sur un document qui ne prend en compte qu’imparfaitement les positions de chacun. Si tout le monde était du même avis, il y aurait évidemment un gouvernement depuis longtemps. Cela, tout le monde le sait et tout le monde sait aussi que pour s’en sortir, il n’y a qu’une seule vraie issue : négocier et accepter que les choses ne soient pas tout à fait comme on le voudrait.
Ceux qui ont dit « non mais » sont évidemment montrés du doigt, mais leur attitude est-elle réellement différente de ceux qui ont dit « oui mais » ? En avançant le fait qu’il faut des amendements, des éclaircissements, des préalables, etc., le discours est le même : « Nos obsessions ne sont pas suffisamment présentes et il faut qu’elles le soient ! ». D’un texte de compromis, ils ne veulent en faire qu’un texte qui leur ressemble et donc où les autres se retrouvent de moins en moins. Comment pourrait-on avoir la moindre solution au bout du compte ?
Certains avancent maintenant un changement de partenaires et de méthodes. Peu de chance que cela débouche sur une meilleure situation quand on sait que les positions sont encore plus tranchées chez les dits partenaires.
Bref, est-on ailleurs que dans l’impasse ? Le lion, menaçant, grogne et le coq, altier, chante ! Si seulement on pouvait encore boire une bonne gueuze ensemble !