Plus de quatre-vingts oiseaux morts d’une manière mystérieuse ont été retrouvés par un propriétaire d’un secteur rural de Saint-Augustin-de-Desmaures, près de Québec.
Même si les spécialistes québécois affirment qu’aucun lien ne peut être fait avec les autres cas récemment observés aux États-Unis et en Suède, les questions demeurent nombreuses et la cause exacte, toujours inexpliquée. Les États-Unis ont été l’épicentre de plusieurs phénomènes de mortalité de masse d’oiseaux dans les premiers jours de 2011.
Sur le 3e Rang Ouest, non loin de la route de Fossambault, Sylvain Turmel se demande bien pourquoi tous les pigeons qui trouvent refuge dans ses bâtiments de ferme tombent aussi du ciel depuis environ deux semaines. Certains ont péri sur le toit, d’autres à l’intérieur de l’écurie. Un premier signalement a été fait le 18 décembre dernier.
« Je capotais. Je suis allé voir mon locataire pour savoir s’il n’avait pas donné du poison. Il est venu m’aider pour en ramasser 25. Juste le temps de le faire, il y en avait cinq autres qui sont tombés. Les autorités pensaient que c’était un gaz. C’est impossible. Au départ, ils ne voulaient pas que je jette ça dans les vidanges. Ils en ont pris sept au total pour les analyses. Il se passe quelque chose. Ce n’est pas normal. »
Les experts de la Faune auraient même dit à M. Turmel de ne pas communiquer avec les médias. Il a néanmoins raconté l’incident sur les ondes de CHOI. Après vérification, les fonctionnaires du gouvernement provincial affirment qu’il n’y a rien d’alarmant pour l’instant. Pourtant, le porte-parole du MRNF s’est montré un peu moins rassurant. Les tests se font au laboratoire de pathologie animale du MAPAQ, sur la rue Einstein.
« La cause exacte n’est pas connue. Ce n’est pas relié à ce qui se passe aux États-Unis. On ne voit pas ça tous les jours. Nous traitons l’affaire avec sérieux », a mentionné Nicolas Bégin.
D’autres recherches
« D’après eux, ce n’est pas du poison, ce n’est pas la grippe aviaire ni le virus du Nil. On ne sait rien de plus encore », ajoute M. Turmel, qui ne veut pas toucher les bêtes sans mettre des gants.
Maladie, crise environnementale, simple coïncidence ou phénomène naturel courant, l’enquête se poursuit.
Pompiers et policiers se sont également déplacés sur les lieux pour vérifier des émanations potentielles ou un possible crime.
Parmi les causes possibles, les feux d’artifice, la grêle, un virus et le froid ont notamment été évoqués. À Saint-Augustin, au moins trois de ces hypothèses semblent toutefois peu plausible. Dans le milieu de l’ornithologie, on prétend que la diffusion des images a incité davantage de gens à rapporter ce type d’événement