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La guerre froide rallumée par Phillip Noyce et c’est l’embrasement général. Alors que l’idée de départ pouvait séduire (des enfants soviétiques sont formés pour devenir des espions, citoyens américains) le réalisateur nous la joue à l’Américaine : les courses-poursuites, plus abracadabrantes, les unes que les autres, les cascades et les duels sanguinolents n’en finissent pas de pourrir le projet original.
Ted, un ami qui lui veut du bien ?
Avec un départ bien enlevé, avec sa part de mystère et ses interrogations sur le caractère des personnages, il nous fait d’ailleurs rejoindre la réalité. Je ne sais plus quand, l’an passé peut-être, des agents russes, vivant incognito ont été arrêtés à Washington et New York.
Le scénario ici pousse le vice encore plus loin puisque, par flash-back indolent, il nous mène dans cette école où garçons et filles apprennent à vivre et à parler comme les petits américains. Angelina Joliea Jolie en est l’héroïne, elle qui sous les traits de Salt veut toujours plus et mieux que les garçons de sa promo. Une fois arrivée au cœur de la CIA, elle s’attelle à la tâche, quand un transfuge soviétique, révèle le pot-aux-roses.
A partir de là tout se dérègle pour notre belle espionne qui malgré ses dénégations est poursuivi par ses collègues américains. Mais qui est-elle réellement et où sont les vrais espions ? Si le film sous tend toutes ces questions il n’y répond jamais vraiment, sauf dans le dernier quart d’heure où une fois encore tout pète à tout va et personnellement je n’y prêtais même plus attention.
Angelina Jolie a effectué elle-même la plupart des cascades, et c’est peut-être la vraie performance de ce film. Mais la cavale qu’elle effectue au début du film pour échapper à ses poursuivants est d’une fumisterie cinématographique de premier plan. Elle s’éternise et n’apporte rien à l’histoire.
De l’action donc, beaucoup d’action, un peu de suspense et des comédiens qui ont le mérite de tenir la distance. Angelina Jolie, donc, mais aussi son acolyte et ami de toujours à la CIA, Ted Winter, qui sous les traits de Liev Schreiber , fait lui aussi ce qu’il peut. Le reste demeure au niveau zéro. Plus conventionnel, tu meurs.