-Nouvelle-Orléans à Seattle-
Nick T: nous avons déjà largement épilogué sur le fait qu’une équipe avec une fiche de 7-9 prenne part aux séries, je vais donc me contenter de regarde les deux formations froidement. Les Saints figurent au 6e rang pour les verges gagnées, au 3e rang pour les verges aériennes et au 11e rang pour les points marqués. Du côté défensif, les Hawks sont 27e pour les verges allouées et pour les verges aériennes allouées et 25e pour les points alloués. On a déjà vu mieux comme matchup, les Saints devraient être en mesure de scorer en masse, malgré leurs blessures. En attaque les Hawks ne font pas tellement meilleure figure. 28e pour les verges totales, 19e par la passe, 31e au sol et 23e pour les points marqués. La défensive louisianaise n’est pas aussi rayonnante que l’attaque mais les stats sont potables: 4e pour les verges allouées et les verges allouées par la passe, 16e contre la course et 7e pour les points alloués. Donc, au-delà du fait que les Saints sont les champions du Super Bowl et qu’ils regorgent de talent, les stats pures et dures confirment qu’ils sont meilleurs que leurs adversaires à tous les points de vue. Certains diront que le Qwest Field confère un certain avantage aux Seahawks à cause du bruit de la foule mais ce genre de chose ne dérange pas trop les équipes expérimentées. C’est clair que Leon Washington pourrait ramener deux punts pour des touchés et que Drew Brees pourrait se blesser sur le premier snap mais à moins d’un tel coup de théâtre, le N’Arwlins gagnera facilement. En plus, je pense que les Saints n’auront pas besoin de sortir tout leur arsenal de jeux pour venir à bout du Seattle. Saints 34, Seahawks 13
Pick: Voyons voir: les Saints ont terminé la saison avec une fiche de 11-5 (tendant sur le 12-4) en ayant marqué 77 points de plus que leurs adversaires. Les Seahawks ont terminé la saison avec une fiche de 7-9 en s'étant fait scorer 97 points de plus qu'ils en ont fait. Ils se sont qualifiés sur une gosse dans la pire division de l'histoire de tous les temps (ever!) et sont 3-7 depuis l'Halloween, ayant battu les Cards, les Panthers et les Rams. Hasselbeck est encore blessé bien qu'il pourrait prendre part au match. Sinon, ce sera une fois de plus le mystérieux Charlie Whitehurst. Multipliez ça par le facteur NFL = n'importe quoi et on obtient encore malgré tout une victoire des Saints. C'est sûr que c'est tentant de se remémorer la belle course des Cards de 2008 (qui avaient une fiche de 9-7) mais ils pouvaient au moins compter sur de fantastiques playmakers en Kurt Warner et Larry Fitzgerald, ce que les Seahawks n'ont tout simplement pas. Mike "Bust" Williams a eu une saison surprenante mais n'est pas encore un vrai WR1. Le duo Hasselbeck/Whitehurst est capable du meilleur comme d'la marde et Marshawn Lynch est possiblement le joueur le plus laid du sport professionnel depuis Rowland Office. Je crois que ce sera plus serré que prévu mais que les Saints n'auront même pas besoin de leur jeu de course qui est inexistant de toute façon. Breesus saura pistonner adéquatement la tertiaire des Seahawks. NO 28 - SEA 17.
Stéphane M: Comme Nick le souligne, statistiquement parlant, les Saints dominent outrageusement les pauvre Seahawks à tous les niveaux. C’est navrant pour le suspense mais la troupe de Sean Payton n’évolue pas dans la même ligue que les hommes de Pete Carroll. Mais, c’est les éliminatoires et tout peut arriver. Surtout quand les Saints se présenteront à Seattle sans leurs deux principaux RB (Chris Ivory et Pierre Thomas sont sur la IR) et quand Julius Jones, le rejet des Seahawks en début de saison, sera probablement le RB1 pour le match. Aussi, les Saints sont dans la cave de la NFL pour la couverture de retours de bottés et Leon Washington, l’homme-gazelle, pourrait venir causer du trouble avec des touchés sur les unités spéciales. En bref, il y a plusieurs matières à s’inquiéter chez les Saints même si, logiquement, Drew Brees devrait festoyer sur le dos de la tertiaire des Seahawks. Les Saints doivent aussi voyager à l’autre bout du pays pour affronter une équipe qu’ils ont battu par deux touché plus tôt cette saison, ils devront donc puiser la motivation ailleurs et parfois, ça donne des débuts de match plus lents et ça cause de mauvaises surprises. La bonne nouvelle, l’offensive des Seahawks est toujours aussi ridicule et entre le Clipboard Jesus et l’ombre de Matt Hasselbeck, les options sont déprimantes et peu fiables. Donc les Saints joueront contre eux-même ce Samedi et ce sera un bien drôle de match. Saints 30, Seahawks 17 (Un touché d’unités spéciales, un Pick-6 et un placement)
JR: Les Seahawks en séries. A domicile en plus. En-té-ka… Je ne chialerai pas encore sur le sujet, je l’ai suffisamment fait durant l’année de toute façon. Je vais même donner un peu d’espoir à Seattle, car je suis certain que les Saints ne les prendront pas au sérieux. Ils sont humains après tout! Oh, coach Payton va leur répéter toute la semaine de se méfier. Il réussira probablement même l’exploit de faire bien paraître les Seahawks sur film en rapiéçant savamment leurs 8 beaux jeux de la saison. Les joueurs vont l’écouter et même essayer d’y croire. Puis leur subconscient prendra le dessus et ils se rappelleront que c’est juste les misérables Seahawks qui seront devant eux samedi. Donc, motivés par une des meilleures foule de la ligue, les habits de pyjama seront dans le coup au premier quart, peut être même durant la première demie, dépendant de ce que Drew Brees aura mis dans son Starbucks. Mais ça ne va pas durer. Ça ne peut pas durer. Les 2 équipes ne sont pas dans la même ligue. C’est comme si le Brésil affrontait le Canada au soccer. Même en essayant de toutes leurs forces, les Brésiliens ne pourraient pas perdre. Saints 34 Seahawks 13
-NY Jets à Indianapolis-
Nick T: hey, hey, un rematch de la finale de l’AFC de l’an dernier. Ce genre d’affrontement à répétition favorise la naissance de nouvelles rivalités, ce qui est bien plaisant. Rex Ryan va sûrement sortir une couple de niaiseries, les médias font faire référence au foot fetishism, Jim Caldwell ne dira rien, on va avoir du fun. Sur le terrain, les Colts sont évidemment moins puissants qu’à l’habitude, l’arsenal de Peyton Manning étant grandement diminué par les absences de Collie et Clark. Cela dit, Manning est le bon quart-arrière pour disséquer la défensive de Ryan. Les Jets blitzent beaucoup car leur ligne défensive n’est pas particulièrement efficace en pass rush, Jason Taylor dominant avec 5 sacks. Si les Jets doivent amener de la pression des secondeurs ou des safeties, ça ouvrira des routes intermédiaires pour Manning qui excelle évidemment dans ces circonstances. En plus, le jeu de course s’est amélioré Donc, je prédis une récolte de 20 points pour les Colts, beau temps mauvais temps. C’est donc le duel entre l’offensive du NYJ et la défensive des Colts qui risque de faire basculer le match. Les Jets couraient très bien en début de saison mais ça s’est calmé en cours de route. Ils ont tout de même terminé au 4e rang dans ce domaine mais ce n’est plus la menace du début de saison. Les Fers à Cheval ont repris du poil de la bête contre la course au cours des dernières semaines, contenant avec succès Darren McFadden et Chris Johnson. Ils devraient trouver le moyen de limiter les dégâts, mettant la pression sur les inconstantes épaules de Mark Sanchez. Le jeune homme a connu une saison bien ordinaire, complétant 54.8% de ses passes pour 3291 v, 17 TD, 13 INT et un rating de 75.3. Pas catastrophique mais pas héroïque non plus. Sanchez a un certain don pour élever son jeu dans les grandes occasions et il pourrait réussir de gros jeux à Santonio Holmes ou Braylon Edwards. J’ai cependant l’impression qu’il va lui manquer un ti-quelque chose pour mener les siens à la victoire. J’envisage donc un match serré remporté de justesse par les Colts, 23-21.
Pick: C'est difficile de rester confiant envers les Colts vu leur vingtaine de joueurs sur le IR et l'éternelle absence de Bob Sanders. Ils ont mangé plus de misère cette année que n'importe quelle année de la dernière décennie mais ont quand même réussi à se faufiler dans les playoffs, un grand merci aux autres losers de l'AFC Sud qui refusent de gagner. Par contre, peu à peu, les Colts se sont quand même remis sur la track. À 6-6, plusieurs les voyaient sortis des playoffs pour la première fois en 9 ans, malgré 4 défaites par 3 points ou moins. Mais ils en ont enfilé 4 de suite principalement grâce à la défensive contre la course qui a ajouté une couple de beams d'acier dans leur mur de beurre. Non seulement McFadden et CJ ont été stoppés mais Maurice Jones-Drew a lui aussi été limité à moins de 50 verges alors qu'il était le RB le plus hot de la ligue. Je sais ben pas comment interpréter ça mais on dirait qu'il y a un déclic qui s'est fait de ce côté-là. Maintenant, Addai est de retour, ce qui enlève un peu de pression à Manning qui, visiblement, ne performe pas toujours bien quand il essaie de tout faire lui-même. Contre les Jets, il subira des attaques répétées mais il excelle dans ce contexte, étant toujours un des meilleurs QB de la ligue contre le blitz. De plus, la tertiaire des Jets tourne autour de Darrelle Revis qui est un bon shutdown corner pour maîtriser le go-to guy (malgré une saison nettement moins spectaculaire que l'an passé) mais qui peine à performer dans une attaque aérienne bien distribuée comme celle des Colts. Ainsi, si Reggie Wayne est bien couvert, on peut s'attendre à avoir un plan de match mettant en vedette Pierre Garçon et Jacob Tamme, en plus de plein de petites passes à Addai. D'un autre côté, les Jets ont un jeu de course qui faiblit contre une défensive qui s'améliore. J'anticipe donc que Dirty Sanchez va prendre ce match sur ses épaules, performera assez bien pendant la moitié du match et flanchera en 2e demie. Moins serré que prévu. IND 31 - NYJ 21.
Stéphane M: Colts vs Jets II, la revanche du Rex! L’an dernier, Peyton Manning a déchiffré la défensive agressive de Ryan et au final, c’est l’intellect de l’ainé des Manning qui eu le dessus sur l’audace de Ryan. Sauf que cette année, les Jets sont construits pour les séries éliminatoires. Ils ont des joueurs explosifs à toutes les positions qui peuvent offrir un jeu spectaculaire par match. Individuellement, ce n’est pas très marquant mais collectivement, ça fait beaucoup de jeux spectaculaires et de changements de momentum. Du côté des Colts, Manning doit œuvrer sans Austin Collie et Dallas Clark, ce qui n’est pas très rose en séries quand le jeu se resserre et les situations critiques se multiplient. Mais, malgré les déboires de la saison, Peyton a encore trainé les Fers à Cheval en séries et c’est là que les hommes se séparent des enfants. Mark Sanchez, le male Alpha bouclé, aura l’occasion de construire sa carrière avec une victoire à Indy ce samedi. Le jeune quart souffre d’un manque de constance navrant mais, il possède un je-ne-sais-quoi qui le rend dangereux quand ça compte. Avec LaDainian Tomlinson, Santonio Holmes et tous les autres, Sanchez possède un arsenal explosif avec de l’expérience en séries et surtout, du talent brut à revendre. Partisans des Colts, ce sera tout un match et un vrai test pour vos conditions cardiaques. J’ai l’impression que les deux équipes vont se tirer la couverte tout le match. Manning s’amusera avec les blitz exotiques de Ryan et trouvera, tôt ou tard, les failles dans toute cette agression. Les Jets, eux, devront battre la défensive des Colts qui se débrouille bien quand elle devine le jeu. L’unité défensive des Colts peut arrêter la passe et la course mais ils doivent se commettre avant le snap à l’une ou l’autre des facettes. Si Sanchez peut déjouer les lectures de la défensive, sa journée sera beaucoup plus facile car le jeu s’ouvrira devant lui avec l’adaptation en carence de la défensive des Colts. Ça va se jouer sur la dernière possession et je donne un léger avantage aux Jets qui sont plus jeune, plus en santé et surtout plus créatifs que les Colts des deux cotés de la ligne cette saison. Ne soyez pas surpris de voir un catch spectaculaire de Santonio Holmes dimanche matin lors des bulletins de nouvelles, donnant la victoire aux Jets et des vacances à Peyton. Jets 31, Colts 28
JR: Oups, la prédiction facile est passée, les prochaines seront nettement plus difficiles. Sur papier, les Jets m’apparaissent la meilleure équipe, mais ils n’ont pas joué à ce niveau depuis le mois de septembre. Et surtout, quelle inconstance. Depuis la volée à Foxboro, il y a eu la défaite gênante contre les Dolphins à domicile, suivie de l’impressionnante victoire au Heinz Field. Et juste comme on pouvait se remettre à y croire, la défensive s’effondre et permet 38 points aux Bears au Soldier Field. Quelle équipe se présentera à Indy samedi soir ? Coach Ryan a recommencé les déclarations fantasques pour tenter d’insuffler un peu de confiance à sa troupe et les joueurs ont prouvé dans le passé qu’ils réagissent bien à la pression. Chez les Colts, le portrait s’améliore. Depuis le match important contre les Jaguars, la défensive s’est raffermie et le jeu au sol est réapparu. Conséquence : après 10 interceptions en 3 semaines à la fin novembre, Peyton Manning n’a pas lancé le ballon à l’adversaire dans 3 de ses 4 derniers matchs. Même si le duel entre le QB des Colts et la défensive du NYJ sera le plus suivi, la clé du match réside dans le jeu au sol des Jets selon moi. Si ils peuvent contrôler le temps de possession et enlever de la pression sur Mark Sanchez leurs chances sont bonnes. Mais leur jeu au sol a ralenti dernièrement alors que la défensive d’Indy contre la course montre les dents. Jets 13 Colts 24