Si la Présidente Mary McAleese avait promulgué la loi en juillet 2010, les Irlandais ont dû attendre la nouvelle année 2011 pour voir son entrée en vigueur.
Les avantages fiscaux et patrimoniaux liés à cette nouvelle union se calent en effet sur la loi de finance fixant le budget 2011.Et les couples gays et lesbiens devront faire preuve d'encore un peu de patience avant d'effectivement pouvoir faire acte d'union.
Les premières unions sont donc attendues pour avril 2011.
L'entrée en vigueur de cette union civile a ravivé les polémiques sur son bien-fondé.
Car, depuis son vote, ce nouveau contrat ne fait pas l'unanimité parmi les associations LGBT.
Certains s'en sont félicité, comme Kieran Rose, président de Gay and Lesbian Equality Network (GLEN), pour qui l'entrée en vigueur de la loi marque "le début d'une nouvelle ère" en Irlande et qui estime que 2011 "sera une bonne année pour beaucoup de couples homosexuels qui pourront recevoir la reconnaissance formelle, la protection et le soutien de leur relation".
Le religieux demande au gouvernement de s'aligner sur cette législation notamment en ce qui concerne l'adoption par les couples homosexuels, autorisée au Royaume-Uni depuis 2002.
L'association alerte notamment sur la protection des familles homoparentales, car l'union civile ne permet pas la reconnaissance du parent non-biologique.
Ce dernier ne pourra donc pas prendre de décision sur la santé ou l'éducation de l'enfant.
Les seuls à pouvoir se considérer unis dès ce premier janvier sont les couples qui ont enregistré un partenariat civil dans un autre pays.
En effet, le loi prévoit en effet la reconnaissance par équivalence des unions contractées à l'étranger, et à cette fin, le ministère de la Justice a fourni la liste de 27 États dont le contrat est automatiquement reconnu.
Et la France ne fait pas partie de cette liste.
Le PaCS est en effet considéré comme accordant moins de droits et devoirs de solidarité avec le partenaire que ceux offerts par ces 27 autres pays, comme notamment l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni, la ville de Mexico et huit États américains.
Mais ce progrès n'est pas suffisant, les droits des deux parents n'étant pas reconnus, ainsi que la possibilité d'adopter, et surtout ce droit à l'union civil risque de freiner la légalisation du mariage gay.
Seigneur, fais que soit protégé l'amour.