Red Rain (Season Premiere) // 6 6oo ooo tlsp.
Commencer une saison 2 sur une scène "à la FlashForward" (sans les moyens qui vont avec) qui se révèle être petit à petit un cauchemar d'Erica, c'est couillu tant c'est idiot. Quand on a offert une première saison aussi moyenne, voire mauvaise, on évite d'énerver le public de manière aussi frontale. Un des principaux reproches qui a été fait à la série, c'est son manque d'action, ses lenteurs inutiles et les menaces d'Anna qu'elle peinait à mettre à exécution. Il a fallu attendre le 13ème épisode pour qu'elle se lance enfin et ce Season Premiere donne l'impression que les scénaristes ne savaient pas très bien ce qu'ils allaient faire de son "red sky". L'explication offerte est claire mais peu convaincante, et la résolution est plus que rapide. Quant aux effets-spéciaux, ils sont toujours aussi brouillons ! Et il ne suffit pas de caler un filtre rouge pour faire illusion. Cette série manque vraiment de moyens. Elle ne peut même pas se rattraper sur sa qualité visuelle...
Dans le vaisseau d'Anna, rien n'a changé. La reine passe son temps à lancer des regards mystérieux et inquiétants devant ses baies vitrées. Elle fait tout un tas de promesses à ses disciples et par sa voix, les scénaristes nous en font à nous. J'espère qu'ils les honoreront cette fois. Ils ne nous ont en tous cas jamais promis de rendre les personnages intéressants et attachants. Ils n'ont donc pas menti. Erica, dont on soupçonnait enfin de l'ambition dans le Season Finale, repart en mode automatique. Ses acolytes sont toujours aussi vides, que ce soit le Père qui ne sert à rien ou le Hobbes qui... ne sert à rien non plus. Chad ? Il va dans la mauvaise direction, celle de la Résistance. C'est beaucoup moins alléchant scénaristiquement parlant. Chez Ryan, il est difficile de déceler une quelconque émotion. Morris Chestnut n'est pas bon hors scènes d'action et on offre de toute façon pas l'occasion au personnage de s'appesantir. Reste Tyler, du coté des humains, qui ne fait pas le poids face au charisme de sa dulcinée et qui reste agaçant par sa seule présence dans une scène.
Je dois reconnaître quelques améliorations bienvenues cela dit. D'abord, cette tentative timide d'apporter de l'humour dans les dialogues. Cela passe essentiellement par le nouveau personnage incarné par l'ancien Reaper Bret Harrison. Sa prestation est loin d'être mémorable mais son arrivée dans l'équipe est une bonne chose s'il est utilisé à bon escient. Ensuite, on sent que les producteurs ne lâchent pas le morceau et qu'ils ont envie de croire que la série peut encore marcher. Ils se font des illusions mais c'est bien tenté. A ce titre, l'arrivée de Jane Badler, l'ancienne Diana devenue mère d'Anna, fait son petit effet même si on en parle depuis un moment dans les médias et que la surprise était donc impossible. La scène est kitsch au possible mais digne de l'originale ! De la même manière, ils osent enfin nous montrer les lézards, que ce soit sous forme de squelette ou bien vivants, la peau verte et suintante. Là encore, le travail visuel est très approximatif mais c'est l'intention qui compte, non ? Je ne sais pas pourquoi je suis aussi indulgent...
// Bilan // Dans la mesure où les vrais bons épisodes de V n'existent pas (encore ?) et les épisodes corrects se comptent sur les doigts d'une main, on peut considérer que ce Season Premiere correspond à peu près au 3ème ou au 4ème doigt. On a eu droit à bien pire, mais rarement à mieux. Rien de très prometteur pour la saison 2 en somme mais rien d'abobinablement rédhibitoire non plus...