Magazine Journal intime

Soutenir en positivant

Par Isabelledelyon

Je suis tombée tout à fait par hasard sur cette histoire. Elle m'a plu, j'ai envie de la partager avec vous. Je trouve qu'elle met en évidence combien l'entourage peut aider et soutenir un malade. Le moral, les pensées agréables sont tellement importantes lorsque la maladie prend trop de place. Il suffit de peu pour se raccrocher à la vie, un peu d'attention, un peu d'amour, un peu d'évasion.

Lien de la source :
http://www.jocelynechoquette.com/article-35970443.html

Deux hommes souffrant d’une grave maladie occupaient la même chambre dans un hôpital. Un des hommes avait la permission de rester assis dans son lit pendant une heure chaque après-midi afin que l’eau contenue dans ses poumons puisse s’écouler. Son lit était à coté de la seule fenêtre de la chambre. L’autre homme devait rester constamment allongé dans son lit. Les deux hommes parlaient pendant des heures et des heures, de leur famille, de leurs enfants, de leur village, de leur travail et de leurs lieux préférés pour les vacances.

Chaque après-midi, l’homme assis près de la fenêtre décrivait pendant une heure tout ce qu’il voyait de son lieu d’observation. L’autre homme immobilisé dans son lit ne vivait que pour cette heure dont les couleurs rafraichissantes venues du monde extérieur, embellissaient et vivifiait sa vie morne et désespérée.

De la fenêtre, on apercevait un parc avec un lac magnifique. Des canards et des cygnes le sillonnaient pendant que des enfants jouaient avec des voiliers miniatures. Des couples amoureux se promenaient main dans la main parmi des bosquets de fleurs odorantes. Au loin on apercevait les gratte-ciels dans un ciel bleu sans nuage.

Pendant le récit de l’homme près de la fenêtre, son voisin fermait les yeux et s’imaginait dans ce décor enchanteur.

Par un chaud après-midi, l’homme lui décrivit une parade avec ses costumes rutilants, ses cymbales, ses tambours, ses clarinettes et la foule qui applaudissait en criant de joie. Malgré qu’il n’entendait aucune musique et aucun bruit, son voisin toujours étendu dans son lit, s’imaginait la scène et son cœur bondissait de bonheur.   

Les jours et les semaines passèrent.

Un matin, l’infirmière de jour qui apportait de l’eau pour le bain quotidien, trouva le corps sans vie, de l’homme couché près de la fenêtre. Il était paisiblement mort pendant son sommeil. Très triste, elle appela des infirmiers afin qu’ils enlèvent le corps. Un peu hésitant, l’autre occupant de la chambre demanda que son lit fût placé près de la fenêtre. L’infirmière, heureuse de pouvoir satisfaire son souhait, l’aida à s’installer confortablement puis sortit de la chambre.

Lentement, avec peine, il se souleva sur un coude afin de jeter un coup d’œil sur le monde extérieur. Il s’étira le cou afin de mieux voir par-dessus le bord de son lit. La vue faisait face à un mur nu. Estomaqué, l’homme demanda à l’infirmière comment son voisin de chambre décédé avait pu décrire des scènes de vie aussi magnifiques de sa fenêtre.

Il était aveugle, monsieur, lui répondit-elle.  Puis elle ajouta : peut-être voulait-il seulement vous encourager à vivre...

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