Une glace avec... Bertrand et Pierre Pousse

Ils sont frères, évoluent tous les deux dans le milieu du hockey de haut niveau. Glacenews vous propose un éclairage sur les liens particuliers qui se tissent entre frères, entre admiration, nécessité de trouver sa place, complémentarité... Série inaugurée aujourd'hui par Bertrand, 40 ans et Pierre Pousse, 44 ans, respectivement entraîneur de Caen (ligue Magnus) et entraîneur-adjoint de l'équipe de France.
Guillemette Flamein : comment pourriez-vous définir votre frère en deux ou trois mots ?
Bertrand Pousse : Pierre est réservé et travailleur.
Pierre Pousse : Bertrand est un faux calme.
G. F. : votre frère est-il source de fierté, de complexe, d'inspiration, de conseil ?
Bertrand Pousse : source de fierté et de conseil. Fierté parce qu'il a le plus beau palmarès et qu'il a été le meilleur buteur français sur plusieurs saisons. Conseil parce qu'au tout au long de ma carrière, il m'a guidé dans mes choix de clubs.
Pierre Pousse : source de fierté parce qu'à chaque fois qu'il a entrepris quelque chose, il le fait à 100 % et qu'il réussit.
G. F. : quel souvenir d'enfance retenez-vous avec lui ?
Bertrand Pousse : on faisait des parties de jeux de société ensemble.
Pierre Pousse : j'ai les souvenirs de toute une bande de gamins à laquelle on appartenait et qui faisait des parties de hockey avec des balles de tennis et des crosses sur du béton, il y avait dedans l'oncle d'Yves Cruchandeau aussi.
G. F. : qu'est-ce qui vous agace le plus chez lui ?
Bertrand Pousse : il mange et ne grossit pas (rires)
Pierre Pousse : c'est qu'on ne se voit pas assez
G. F. : qu'est-ce qui vous plaît le plus chez lui ?
Bertrand Pousse : sa détermination
Pierre Pousse : quand on se voit, on ne parle pas beaucoup, c'est cette complicité qui me plaît
G. F. : qu'est-ce qu'il a et que vous n'avez pas ?
Bertrand Pousse : son instinct de buteur
Pierre Pousse : il est plus réfléchi que moi
G. F. : qu'est-ce qui vous manque quand vous ne le voyez pas ?
Bertrand Pousse : le fait justement de ne pas le voir, je suis assez famille, j'aime bien voir mes frères
Pierre Pousse : cette complicité qu'il y a entre nous
G. F. : quand vous a-t-il bluffé, épaté ?
Bertrand Pousse : c'est quand il était joueur. Quand il s'énervait, au lieu d'être agressif, il était capable de trouver les ressources nécessaires pour rester positif et aller marquer un but !
Pierre Pousse : à chaque fois qu'il change de vie. L'offre de Caen est arrivée alors qu'il était installé à Strasbourg. Il a décidé de se lancer. Ce n'était pas facile de tout quitter pour prendre cette option-là !
G. F. : qu'est-ce qui vous rapproche de lui ?
Bertrand Pousse : les enfants, je dirais, je suis le parrain de sa première fille
Pierre Pousse : notre caractère, on est très complémentaire
G. F. : qu'est-ce qui inversement vous sépare le plus ?
Bertrand Pousse : rien de spécial
Pierre Pousse : rien
G. F . : qu'avez-vous aimé partager ensemble ?
Bertrand Pousse : les saisons à jouer à ses côtés dans les mêmes clubs, les déplacements en bus, les fêtes ensemble
Pierre Pousse : j'ai bien aimé jouer avec lui dans les mêmes clubs, à Mont-Blanc et à Briançon
G. F. : quand avez-vous besoin de lui ?
Bertrand Pousse : quand j'ai besoin d'avoir l'avis d'un proche, son point de vue, sur mon travail.
Pierre Pousse : quand j'ai besoin de prendre des décisions importantes, je lui demande conseil
G. F : qu'est-ce qu'il vous répétait souvent quand vous étiez plus jeune ou encore maintenant ?
Bertrand Pousse : on va boire un coup ?
Pierre Pousse : là, je sèche (rires)
G. F. : qu'est-ce que vous aimeriez qu'il vous dise ?
Bertrand Pousse : que je fais du bon travail et que mes internationaux ont progressé ! (rires)
Pierre Pousse : qu'on travaille ensemble un jour ?
G. F. : de quoi rêvez-vous pour lui ?
Bertrand Pousse : qu'il soit heureux, tout simplement
Pierre Pousse : qu'il aille le plus haut possible en tant qu'entraîneur et de progresser le plus loin possible avec Caen

© photo Pierre Pousse - Ligne bleue septembre 2009 - www.hockeyfrance.com
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