Suite à plusieurs rixes et aux tirs de coups de feu lundi et mardi devant le lycée Louis-Armand à Yerres, sept jeunes, dont deux mineurs, ont été interpellés par la sûreté départementale de l’Essonne
Le lycée professionnel Louis-Armand à Yerres a connu un début de semaine mouvementé, voire extrêmement violent. Coups de feu, tirs de flash-balls et gaz lacrymogène se sont succédé dans une bagarre géante, mêlant une quarantaine de jeunes. Selon l’AFP, sept jeunes hommes, dont deux mineurs de 16 et 17 ans, ont été interpellés dans les quartiers des Tournelles à Yerres et des Mardelles à Brunoy, dans l’Essonne.
Un affrontement entre bandes rivales
D’après des sources de l’enquête, la rixe oppose d’un côté les jeunes issus du quartier des Tournelles d’Yerres, de l’autre, ceux des Hautes-Mardelles à Brunoy. Lundi, en fin de matinée, des jeunes, extérieurs à l’établissement pénètrent dans le hall et entame une bagarre qui se poursuit dans la rue. Des coups de feu sont tirés depuis l’entrée du lycée. Tombé à terre, un individu est frappé à coups de béquilles tandis qu’un autre exhibe un fusil à pompe. Le lendemain matin, vers 8 h 40, à quelques mètres du lycée, d’autres coups de feu retentissent. Ces scènes, d’une rare violence, instaurent un climat de crainte au sein de l’établissement.
« Faut-il encore attendre un nouveau drame ? »
Mercredi, sept jeunes ont été interpellées pour leur participation présumée. Ils seraient tous déjà connus des services de police, et disposeraient déjà de casiers judiciaires conséquents. Le fusil à pompe et un stock de cartouches ont été retrouvés sous le matelas d’un des jeunes. La mère de ce dernier avait pourtant mis en place un stratagème bien précis en dissimulant son fils sous des couvertures, sur lesquelles un bébé avait été posé. Dans un communiqué, la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne), déplore le manque de réaction du gouvernement face à une situation de plus en plus alarmante : « Faut-il encore attendre un nouveau drame dans un établissement scolaire, comme l’an dernier, pour que le Ministre de l’éducation change de cap et qu’il prenne enfin de vraies dispositions contre la violence scolaire ? »
Lauren Clerc