Daniel Lemay - La PresseAvec 71% des importations et 34% des exportations, le livre et autres oeuvres imprimées constituaient toujours, en 2008, l'élément principal du commerce culturel international canadien.
Voilà le point central du chapitre Culture et loisirs de l'«Annuaire du Canada 2010», publié en décembre par Statistique Canada. L'ouvrage de 456 pages est divisé en 31 chapitres couvrant autant de facettes quantifiables - agriculture, langue, construction, santé, travail, etc. - de la société canadienne.
Avec 89% des exportations et 75% des importations, les États-Unis restent le plus gros partenaire du Canada dans le commerce des biens culturels. La Chine est la deuxième source d'import (8%) et le Royaume-Uni, la deuxième destination de l'export (2%).
Le gros des exportations part de l'Ontario (54%) et du Québec (31%), suivis de la Colombie-Britannique, lointaine troisième à 9%. Les importations de livres représentaient en 2008 1,4 milliard de dollars, soit le même total que les autres oeuvres imprimées tels les revues et magazines. Les exportations d'écrits, elles, s'élevaient à 628 millions.
En raison du poids du Québec, le livre constitue le gros du commerce avec la France, 74% de l'export et 53% de l'import, et représente le plus haut niveau d'échanges de tous les pays partenaires.
Dans leur marché national, par ailleurs, les éditeurs de livres québécois ont vu leurs revenus atteindre 644 millions en 2008 contre 572 millions pour les dépenses d'exploitation - dont 100 millions en salaires, traitements et avantages sociaux. À 11,2%, la marge bénéficiaire de l'industrie québécoise du livre - fortement subventionnée, on le rappelle - dépasse de deux points celle des éditeurs de l'Ontario (9,1% sur 1,3 milliard de revenus) qui contrôlent le gros de l'édition canadienne. Chez les éditeurs de périodiques québécois (530 millions de revenus), la marge bénéficiaire atteignait 14,4%, soit deux points de plus que la moyenne canadienne.
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