La mission de "La Boudeuse", lancée à l'initiative de Jean-Louis BORLOO lorsqu'il était ministre de l'écologie, a fait l'objet d'une reconnaissance forte par le monde scientifique en juin 2010. Elle a d'ailleurs reçu le soutien d'autres ministères comme celui des Affaires étrangères et celui de la Défense.
Pour autant, elle a toujours rencontré des difficultés de financement, peinant à trouver les 2,5 millions d'euros nécessaires. Mais, plus étonnant (quoique ...), les engagements pris par l'Etat n'ont pas tous été respectés, générant la situation actuelle, qui va aboutir dans les prochaines semaines à la mise en vente du bateau et donc certainement à sa cession à des investisseurs étrangers. Cession qui va être réalisée après saisie du navire par l'Etat pour remboursement !
Il faut avouer que l'environnement, après la "réussite" de la démarche du Grenelle, n'a plus été considéré comme un enjeu au plus haut sommet de l'Etat. Cet exemple vient confirmer que le seul objectif, y compris en matière environnementale, de notre "élite" dirigeante est la communication, le marketing. Certains se rappelleront la polémique sur les marchés Elyséens de communication ...
De telles méthode de pilotage du pays ont évidemment un impact. Oh, pas sur le court terme, la population manquant de mémoire à court-moyen terme sur les engagement des politiques. Mais sur le long terme et sur l'ensemble de la classe politique.
Mais peut-être est-ce un voeux de ces "élites" politiques : atteindre, comme à Madagascar, un tel état de perte d'espoir que la population, défaitiste, se résignera à subir les décisions. Cette situation présente cependant un risque : en cas de réaction, cette dernière devient d'une violence extrême.