Encore moins une pochette de disque vinyle.
Autrefois les pochettes de vinyle pouvaient pratiquement être des oeuvres d'art. Elles avaient les formes carrées du cadre et pouvaient être plus esthétiques que certaines peintures. J'ai trois pochettes de vinyle dans mon garage qui paraissent aussi ancestrales pour mes enfants que le furent les photos des grands-parents atikamekw en métal chez mes parents.
Quand ils l'ont relancé beaucoup plus tard, l'effet Velvet était passé et l'album fût un bide. Ce n'est que dans les années 90, lorsque réédité en cd, qu'il a atteint de grandes ventes interressantes.
Les Rolling Stones avaient aussi fait appel à Wahrol pour confectionner la pochette de leur album Sticky Fingers. Mais les Stones étaient mieux rodés côté business et ont fait imprimer une quantité limitée de la pochette en jeans avec une fermeture éclair sur le devant qui pesit uen demie-tonne. Sticky Fingers est l'un de leur chef d'oeuvres et il n'y a pas eu de creux dans les ventes depuis 1971.
J'ai aussi reçu The Suburbs de Arcade Fire. 16 généreux morceaux inspirés de la banlieue qui est aussi là où je suis né et là où je pourris aujourd'hui. Là aussi, c'était innatendu mais tout à fait bienvenue, la pochette qui s'ouvre comme un album double pour dévoiler une photo de stationnement automnal de banlieue est tout ce qu'il a de plus agréable. Il existe même 8 variations de cette pochette banlieusarde. (J'ai la dernière, 1ère rangée à droite)
Ces deux pochettes vont s'enligner dans le sous-sol près de l'assemblage des pochettes d'album de Dumas qui, collées ensemble, créé un décor post-apocalyptique industriel.
L'art commence par la présentation, l'emballage et se termine par le musée, l'impact dans les yeux de celui qui le regarde.
Les pochettes en sont une bonne démonstration.
Mon sous-sol devient tranquillement une galerie d'art.
Je verse lentement vers la peinture...