Garage et Smiley Face

Deux films vus à Cannes sont actuellement dans les salles : Garage de Lenny Abrahamson et Smiley Face, le nouveau film de Gregg Araki. Petites critiques de rappel...

Garage * * *

Portrait d'un idiot du village particulièrement attachant, Garage est un film plus sensible que social. Josie (Pat Shortt), son personnage principal, est l'employé modèle d'une station service dans un trou paumé. Volontaire mais carrément bête à certains moments il est victime de bien des moqueries de la part de ses voisins. Un jour, Josie prend en stage un jeune garçon un peu paumé et débute alors une belle amitié. Mais Josie va faire une bourde qui risque de lui coûter gros...

Le film de Lenny Abrahamson est tendre et cruel à la fois. Récit d'un personnage bloqué dans une terrible bourgade et bloqué dans sa vie tout court (à l'image de ce cheval dans son enclos). Porté par l'excellente prestation de Pat Shortt, le film divertit autant qu'il touche : un joli film sans prétention à découvrir.

Smiley Face * * *

Après le sublime et dramatique Mysterious Skin, Gregg Araki fait son retour dans le genre qui l'a fait connaitre : la comédie barrée. Mais attention on est quand même loin du cinéma underground que représentaient The doom generation ou Nowhere. Smiley Face est avant tout une comédie de défonce, le film fait pour nos amis fumeurs de joints. C'est l'histoire de Jane (Anna Faris), une actrice glandeuse qui mange tous les gateaux de son coloc qui lui avaient pourtant bien interdit d'y toucher. Car les gateaux sont spéciaux : des space cakes. Complètement défoncée, Jane va vivre une journée délirante.

Oui c'est vrai : c'est complètement débile. Mais Anna Faris a décidément un véritable génie comique et on ne se lasse pas de ses grimaces et des situations de plus en plus improbables dans lesquelles elle s'embarque. Gregg Araki signe un film qui peut paraitre comme mineur après Mysterious Skin mais cette oeuvre n'en est pas moins divertissante et drôle, avec quelques grands moments (le discours communiste de Jane n'est pas prêt de quitter les mémoires...).

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