A bout portant
Un film de Fred Cavayé (2010) avec Gilles Lellouche, Roschdy Zem & Gérard Lanvin.
Genre : Action – Policier
Date de sortie en salles : 01/12/2010
Séance de 19h45. VF.
Résumé : Samuel, aide-soignant au CHU, prépare son examen d’infirmier tandis que sa jeune femme attend leur premier enfant. Ce soir-là, il sauve la vie d’un patient inconnu dont on avait saboté le respirateur. Le lendemain, il se fait agresser chez lui. Lorsqu’il retrouve ses esprits, une voix au téléphone lui révèle que sa femme a été enlevée et que, pour la retrouver, il devra faire sortir le patient inconnu de la veille, un certain Sartet, grande figure du banditisme parisien. Il a trois heures pour agir…
Une chronique de Vance
Retour gagnant au cinéma. Après une courte hésitation devant ce qui était proposé, nous avons opté pour un film jouissant d’un bon bouche à oreilles (i.e. : ayant de bonnes notes au Palmarès) et se trouvant en fin de vie. Les Emotifs anonymes, ce sera pour la prochaine fois, donc.
Le Coin du C.L.A.P. : après un bon McDo, nous avons pu prendre place en premier dans la salle numéro 1. Tandis que ma douce reprenait son exemplaire de Twilight 4 – histoire de se remémorer les événements avant la diffusion du film – j’en profitais pour terminer Astonishing X-Men et X-Men de décembre, d’autant que la séance a tardé à démarrer et que les bandes-annonce n’avaient rien de trasncendant.
Bon, rien à dire. Que ce soit la présentation du film au Grand Journal ou la lecture des articles de mes collègues blogueurs cinéphiles, la réalité filmique est à la hauteur du spectacle attendu. Le film est carré, précis, sans fioriture : en moins de 90 minutes, Cavayé réussit la gageure de caser tous les éléments de son film en évitant les pièges habituels de ces productions françaises cherchant à rivaliser avec les blockbusters d’action US ; pas d’effet de style et de cadrages m’as-tu-vu, pas d’humour foireux ni d’exposition lancinante. Un montage efficace qui compense son manque d’originalité par un tempo sur mesure, bien servi par une agréable musique de Klaus Badelt. L’intro chez Samuel et les quelques dialogues ne sont là, finalement, que pour mieux respirer avant d’enchaîner sur la course-poursuite, les fusillades, cascades et la tension permanente qui agrémentent le métrage. Car, placé devant le fait accompli, Samuel fera très vite (encore une fois : tant mieux pour le spectateur) la part des choses, entre ses principes moraux et la vie de sa tendre épouse (enceinte, en plus) : trêve d’atermoiements, il obtempère. Un plan rapidement échafaudé, une capacité évidente (mais non surhumaine, rassurez-vous) à s’adapter et à réagir, et le voilà dehors avec le seul homme capable de lui ramener sa femme. Certes, il aimerait savoir qui il est, et pourquoi il s’est trouvé mêlé à tout ça : mais sa quête prime. Et quand Sartet décide de le laisser pour retrouver ses complices, là aussi, il n’hésite pas et fait usage de l’arme dérobée au premier flic qui s’est trouvé sur sa route. Ce ne sera pas la dernière fois…
Certes, on pourra regretter quelques (rares) enchaînements artificiels, les habituelles facilités (Samuel parvient un peu trop facilement à échapper à ses poursuivants dans le métro et à retrouver la planque de Sartet en ne connaissant que le nom de la ville) et surtout la caractérisation extrême des mauvais policiers (cruels, obtus et ignobles) avec à leur tête un Lanvin monolithique, mais les prestations d’un Lellouche survolté et d’un Zem tout en puissance tranquille emportent l’adhésion.
Du bon travail, net et sans bavure : de l’artisanat efficace et probant. Pas de surprise, mais on a eu ce qu’on voulait.
Ma note : 3,5/10
Note moyenne au Palmarès : 3,50/5 pour 10 votes.