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Le port de La Cotinière [1]

Publié le 06 janvier 2011 par Zappeuse

Lors de nos dernières petites vacances hivernales sur l’île d’Oléron, mon keum, nos amis chasseurs-cueilleurs et moi-même avons eu la possibilité de visiter le port de pêche et la criée de La Cotinière (commune de St-Pierre-d’Oléron), dans le cadre de l’opération De la cale à l’assiette, qui devrait se renouveler certains vendredis à partir de février. Une visite passionnante, grâce à un guide qui connaissait son sujet sur le bout des doigts, et qui s’est achevée par la dégustation d’une huître en gelée d’eau de mer. Pas mal. Avant d’aller plus loin dans cette balade désormais bloguesque, permettez-moi de vous rappeler la localisation du port de La Cotinière :


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Pendant très longtemps, les Oléronais ne sont pas partis pêcher au large, mais ont capturé les poissons dans de grandes écluses, dans lesquels les animaux se faisaient piéger grâce au mouvement des marées. La première digue permettant d’abriter quelques chaloupes est construite au milieu du XIXe siècle, mais rien à voir avec la mise en place d’un vrai port de pêche : à cette époque, seules sept minuscules embarcations se consacrent réellement à la pêche.
Le port de pêche au sens propre est créé à la fin du XIXe siècle, et modernisé à plusieurs reprises, notamment à la suite d’aléas climatiques qui détruisent ou abîment les installations. Le phare n’est ainsi construit que vers 1900, et il n’a rien d’un géant :

Le port de La Cotinière [1]

Jusque dans les années 1920, ce port reste modeste : pas plus de 25 bateaux, soit quatre fois moins qu’aujourd’hui. Le port se spécialise dans la pêche à la sardine, une conserverie est construite. C’est l’activité essentielle de La Cotinière jusqu’à la fin des années 1950.
Le grand vent de modernisation a lieu dans les années 1980, donnant au port sa physionomie actuelle : agrandissement des bassins, construction d’une nouvelle criée (aujourd’hui trop petite).

Le port de La Cotinière [1]

Les prises se diversifient (90 espèces pêchées) et s’orientent largement vers les espèces nobles (sole, bar, langoustine, etc), ce qui permet au port de La Cotinière de prospérer tandis que les ports spécialisés, comme celui de La Turballe en Bretagne, totalement orienté vers l’anchois, subissent régulièrement des crises majeures liées au respect de quotas imposés, qui bloquent quand il le faut les bateaux à quai.

(à suivre)



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