Basculant dans le gouffre aux pensées pernicieuses
Dans la boue des bas-fonds, je patauge et me meurs
De mon spectre éthéré comme une nébuleuse
Mon esprit s'évapore en un ciel de noirceur.
Les perles carminées des veines tailladées
Roulent en bracelets sur poignets incarnats
Rubis de sang figé, cadeau d'éternité
Pour Madame la Mort qui me prend dans ses bras.
Je crève et je me meurs
D'une infâme agonie
Mensonges crève-coeur
Fusillent l'harmonie.
Je crève et je me meurs
Percé de perfidie
Mon coeur saigne de pleurs
Et se vide de vie.
Je crève et je me meurs
Couvert d‘ignominie
Par femme fossoyeur
Qui enterre ma vie.
Douce est la caresse des rayons de lumière
Qui éclairent mon âme au sortir de mon corps
Pure blancheur de paix qui ouvre sa barrière
A l'empyrée d'extase où l'amour n'est pas mort.
Je renais à la vie
L'archange saint Michel
Sous son aile me prie
D'embrasser l'immortel.
Je renais à la vie
Dans l'amour éternel
Je m'envole et je prie
La paix mérite autels.
Je renais à la vie
Fidèle dans le ciel
Avec ma belle amie
Je dors sur l'arc-en-ciel.
Paisansage