À Jarnac et à Cognac, deux établissements proposent un accueil des élèves handicapés mentaux. Au sein d'une unité spéciale Ulis (ex UPI), ces élèves peuvent également préparer leur examens.
Dans un article paru aujourd'hui, le quotidien Charente Libre dresse un portrait de ces établissements. L'occasion de revenir sur ces structures particulières.
Des structures en place depuis plusieurs années
Actives depuis la rentrée scolaire 2010, les unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis), remplacent en fait les unités pédagogiques d'intégration (UPI). Ainsi, au lycée professionnel Louis Delage de Cognac, ce type d'aménagement existe depuis l'an dernier. Au collège Jean Lartaut à Jarnac, la structure est en place depuis 5 ans.
L'Ulis comment ça marche ?
Destinée aux enfants malvoyants, malentendants ou atteints de handicaps mentaux, elle fonctionne comme une classe normale à quelques exceptions. L'ULIS accueille en petits effectifs des adolescents en situation de handicap (le maximum souhaité est de 10 enfants), de 11 à 16 ans en collège, au-delà en lycée.
Un accompagnement spécialisé pour un contenu adapté
Un enseignant membre de l'établissement et titulaire de certificats d'aptitude spécialisés (CAPA-SH ou du 2CA-SH) est nommé coordonnateur. Il assure l'organisation du dispositif et l'adaptation des enseignements. Prenant en compte les difficultés scolaire de ces élèves, c'est un contenu adapté à leur besoins qui leur est proposé. Ainsi, s'ils rencontrent des difficultés, notamment en expression orale, les élèves présentent également des points forts. D'après Camille Debiais, coordonnateur au lycée de Cognac, "ce sont des élèves très débrouillards au niveau de la pratique, mais ils ont des difficultés à comprendre la théorie, ça ne leur parle pas. Ils ont besoin de manipuler pour se rendre compte des choses de la vie de tous les jours.". Faisant fi des difficultés rencontrées, l'Ulis permet de préparer des examens, et ça marche.
Un système efficace
Preuve de l'efficacité du système, la réussite de plusieurs élèves. Pour Camille Debiais, "les progrès sont fulgurants". L'un des élèves de l'Ulis du lycée, présentant un bon niveau pour l'éducation physique et sportive (EPS), devrait rejoindre les ateliers communs dispensés par le lycée. De plus, deux d'entre eux prépareront à la fin de l'année le certificat de formation générale, le brevet des collèges des filières professionnelle. Autre exemple de réussite, un élève de l'Ulis du collège Jean Lartaut a même obtenu une mention au brevet des collèges et a pu rejoindre une seconde professionnelle.