L'italien Jarno Trulli estime, comme de plus en plus de personnalités de ce sport, que le facteur financier entre désormais trop souvent en ligne de compte pour certaines équipes au moment d'établir leur duo de pilotes. Le pilote Lotus regrette en effet que le talent ne soit pas le premier facteur entre en jeu.
Il s'agit déjà d'un autre temps quand Trulli a débuté en F1 et sans sponsor avec Minardi en 1996, puis quand il a rejoint Prost la saison suivante. Si elles étaient toujours présentes, ces équipes auraient aujourd'hui besoin d'un pilote à sponsor et leurs homologues actuelles ne cachent pas qu'il leur faut avant tout des pilotes apportant un soutien financier important. La petite structure espagnole Hispania, qui a bien failli ne pas pouvoir participer à la saison 2010 et qui aurait des soucis financiers actuellement, en a d'ailleurs bien parlé par le biais de son directeur Colin Kolles les derniers jours...
En tout cas, Trulli doute de voir des pilotes talentueux mais dépourvus de liquidités débarquer dans la catégorie reine du sport automobile dans les années à venir : « De nos jours, il est très difficile pour un jeune pilote de gravir les échelons, l'argent joue un rôle trop important. Les catégories de promotion, à partir de la Formule 3, coûtent trop cher. »
Ainsi, si l'argent affluerait, certains pilotes qui mériteraient d'arriver en F1 resteraient inconnus et le niveau général de la compétition pourrait diminuer, comme le laisse entendre Trulli : « Le champion de demain arrivera peut-être d'une famille aisée... On ne reverra pas de sitôt une carrière comme la mienne. »