1200 à 700 av. Donald
Comme la Völuspá, j’aurais aimé débuter mon récit par « au commencement, il n’y avait rien… ». Mais à l’époque où les romains entreprirent la colonisation de la Calédonie, une confédération de tribus (peut-être d’origine indo-européenne) y était déjà solidement implantée.
Dans son éloge panégyrique, Eumenius décrivit cette peuplade tels des barbares combattant nus, hommes et femmes mêlés, le corps entièrement peint ou tatoué. Les légions romaines furent, quant à elles, si impressionnées par leur férocité que pour s’en protéger, elles construisirent deux murailles fortifiées – le mur d’Hadrien, puis le mur d’Antonin – courant de la côte est à la côte ouest de l’île de Bretagne.
Il est difficile d’imaginer qu’entre le Ier et le Ve siècle, les romains n’aient jamais tenté d’en savoir plus sur ces tribus… Il est également surprenant que le nom de ce peuple soit absent des annales scots, à moins que ces derniers aient souhaité effacer le souvenir d’un odieux massacre*…
Toujours est-il que de l’existence de ce peuple farouche, il ne demeure aujourd’hui aucune trace de coutumes, de divinités ou même de fonctionnement de société. Il ne subsiste que des motifs gravés sur des rochers ainsi que deux à trois noms de héros vaincus et tardifs.
Devinette historique : puisque leur nom véritable nous est inconnu, pouvez-vous me citer les substantifs latin et gaélique couramment utilisés pour désigner ces tribus ?
* A découvrir : « la trahison de MacAlpine ». Légende selon laquelle le roi Kenneth Ier fit assassiner ses invités pendant un banquet, alors même qu’ils étaient venus négocier un accord de paix.