La flambée des prix à la pompe en 2010 risque de se poursuivre en 2011… et pourquoi pas dépasser les records historiques de 2008 ? Plusieurs indicateurs démontrent que cette tendance est plausible.
D’après les chiffres publiés le 30 décembre dernier par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), le gazole, le carburant le plus consommé en France, a atteint 1, 23 euro fin décembre, soit une augmentation de 18% en un an. Il en est de même pour le prix de l’essence sans plomb qui a grimpé de 14% et se retrouve à 1,44 euro.
En cause, la baisse de l’euro et surtout la hausse des cours du brut qui se poursuivent depuis le début de l’année. Le 4 janvier 2011, il atteignait 95 dollars le barril.
Selon Colette Lewiner, directrice internationale du secteur Energie chez Capgemini, »la combinaison de la hausse relative du baril du prix du pétrole et de la baisse de l’euro explique une partie de la flambée des cours de l’essence et du diesel ».
Elle précise toutefois également que « le climat joue sur la demande (même s’il) ne joue pas directement sur les prix » et que la vague de froid sur l’Europe, mais également l’Amérique du Nord a jouer un rôle.
La flambée des prix de l’essence s’explique également par la croissance asiatique qui tire la demande en pétrole et donc participe à la hausse.
Dernière explication. « Il y a une part importante de taxes dans les prix à la pompe. On est autour de 90% de taxes prélevées par l’Etat français. Donc, un pétrole élevé se traduit par plus de rentrées fiscales pour le gouvernement français ».
Selon plusieurs analystes, le mouvement n’est pas prêt de s’inverser puisqu’on prévoit pour 2011 une hausse de 2% des besoins en pétrole dans le monde. La flambée de l’or noir devrait donc se poursuivre dans les mois à venir.
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Mots-clefs :2011, augmentation, essence, flambée, pétrole, pompe, prix