Les frères Coen remettent ça. Même recette depuis Blood Simple, et l’effet est toujours aussi étonnant. Cette fois, c’est à travers l’adaptation du bouquin de Cormac McCarthy qu’ils sévissent. No country for old men.
En arrière plan, l’Amérique profonde, celle du Texas. L’action : une course poursuite ubuesque entre un tueur (photo – le meilleur serial killer du cinéma ?) qui va jusqu’au bout de sa folie, et un chasseur qui se retrouve mêlé à une histoire entre trafiquants de drogue, à cause d’un simple bidon d’eau !
La poursuite est haletante, les contre-pieds sont moins flagrants que dans les autres films des Coen, mais on reste scotché devant l’écran, en se demandant comment cette aventure pourrait bien se terminer. Ou mal se terminer. La dernière partie du film est menée sur un rythme plus calme. C’est Tommy Lee Jones (le Shérif) qui nous fait part de ces états d’âme dans un discours philosophique presque émouvant. Calme, jusqu’à la dernière scène qui a failli me faire clapser !
Un grand Coen : des personnages aux traits marqués, des paysages magnifiquement filmés, un scénario en béton, des acteurs qui collent à leur personnage, et une fin qui sort de l’ordinaire hollywoodien. Je n’ai pas vu la version française, mais je vous conseille la VO, rien que pour la voix du tueur (j’avoue que j’ai eu un peu de mal à suivre certaines scènes, accent américain profond oblige…).
A voir ! Sortie le 23 janvier 2008 en France.
Screen Saver :
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