La fille de joie (Jean-Baptiste Besnard)

Par Arbrealettres


Je l’ai vue les seins presque nus
Sur les trottoirs de la ville
Les lèvres peintes
Les cils charbonnés
Avec des bas longs
Comme un chagrin d’enfant
Et des jarretelles roses
Comme des bonbons acidulés
La fille de joie
Au regard triste
Je l’ai reconnue
Elle a voulu se cacher
Mais elle m’a souri
Je n’ai pas osé lui parler
Mais j’ai incliné la tête.

(Jean-Baptiste Besnard)


Illustration