• Des familles et des départements en difficulté
Roselyne Bachelot. Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro
L’allocation personnalisée pour l’autonomie (APA) représente une charge croissante pour les départements pauvres et vieillissants. Elle est versée par les conseils généraux, mais la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) était censée la financer pour moitié. Problème: les recettes de la Caisse, dont la fameuse journée de solidarité instaurée après la canicule de 2003, progressent moins vite que les sommes versées. La promesse faite aux départements – jamais écrite dans un texte officiel – est ainsi de moins en moins respectée. Autre facette du problème: malgré ces allocations, les familles – en particulier les classes moyennes qui n’ont pas droit à toutes les aides mais ne profitent pas à plein des déductions fiscales – ont du mal à joindre les deux bouts face aux frais engendrés par la dépendance: 1800 euros par mois, pour rester à domicile (personnel, équipement de la maison…), et 2200 à 2900 euros en moyenne à verser à une maison de retraite médicalisée, selon la députée UMP Valérie Rosso-Debord. Roselyne Bachelot ambitionne de résoudre ces deux points dès l’automne. Une gageure, car les comptes de la Sécu et de l’État ne permettent guère de se tourner vers eux. Sauf à augmenter leurs recettes…
• Un pic de dépenses entre 2025 et 2050
Le coût de la dépendance est estimé à 22 milliards d’euros par an, dont 11 milliards à la charge de l’Assurance-maladie et 6 milliards au titre de l’APA. Mais le nombre de personnes âgées dépendantes commence tout juste à croître, souligne Marie-Ève Joël, présidente du conseil scientifique de la CNSA: «Nous arrivons à la fin des générations creuses de 1914-1918, qui “auraient dû” être dépendantes ces dernières années, et les générations du baby-boom deviendront dépendantes à partir de 2025 environ.»
viaLe Figaro – Conjoncture : Bachelot ouvre ses travaux sur la dépendance.