My Girl
de Mizu Sahara
Japon : 2007, série terminée (5 tomes)
France : Kazé, T.3 à paraître le 24/02/2011
Oui, je sais, le titre de mon billet n'est pas très fair-play. Mais que voulez-vous : c'est mon côté racoleur, un bon mot-clé des familles, comme "mélancolie" (choisi au hasard), en ce moment ça facilite le trafic. Et puis c'est pour la bonne cause : c'est pour vous faire venir sur cette page et vous inciter à lire My Girl, alors vous n'êtes pas fâchés, hein, dites? Moi-même j'aurais pu passer longtemps à côté de ce manga sans m'apercevoir de son existence. Le titre, "My Girl"... le design pastel de la couverture... et le fait qu'en librairie il soit présenté au milieu des shojo que je regarde sans voir. Ben j'aurais été bête. Je veux dire, encore plus que d'habitude.
En fait, My Girl est un seinen. Mais l'erreur est compréhensible. L'auteure, une mangaka prolifique, change de pseudo en fonction des genres qu'elle aborde. Mizu Sahara quand elle fait du seinen : My Girl, donc, mais aussi les adaptations en manga des anime Voices of a Distant Star et 5 cm par Seconde, de Makoto Shinka, c'est elle. Elle signe aussi Sahara Keita quand elle fait du shojo, et Sumono Yumeka quand elle fait du yaoi. Je n'en savais rien.
Mais au fait, j'en oublie l'essentiel : ce que ça raconte.
L'histoire
Mais ce matin, Masamune reçoit une visite inattendue : la mère de Yoko, qui lui apprend qu'elle est morte dans un accident. Qu'elle était maman d'une petite fille, Koharu, cinq ans. Et que c'est lui, Masamune, le père. Koharu est dehors, elle joue dans le jardin. Il n'hésite pas une seconde : oui, il va assumer son rôle de père. Koharu va s'installer avec lui. My Girl est donc leur histoire, et comment ils vont apprendre à vivre ensemble, dans le manque de celle qu'ils aiment toujours : Yoko.
Ce que j'en pense
- Masamune, touchant, maladroit et sincère, au début une sorte d'ours ronchon et austère qui se fait vanner par ses collègues, et houspiller par ses parents,
- Koharu, qui brise la glace par sa franchise, et sa joie de vivre mêlée de gravité,
- la mère de Yoko, rongée par la culpabilité d'avoir laisser partir sa fille,
- les parents de Masamune, elle pleine de principes et de certitudes, lui effacé et rêveur,
Tous vont apprendre à vivre ensemble et à se parler, enfin.
Enfin, c'est une histoire de deuil et d'absence. On apprend, à travers des flashes-back, à connaître Yoko, et le secret de son départ et de sa vie à l'étranger. Sa personnalité, entière et complexe, se dessine peu à peu, et son souvenir sert de révélateur aux sentiments de Masamune et de Koharu. Et bientôt, d'exemple et d'inspiration. Comme le dit la vieille grand-mère de Masamune, bientôt 80 ans : "Être serein, ne signifie pas ne pas être triste". La tristesse, ou la mélancolie, s'estompe, peu à peu. Parce que la vie continue.
My Girl prend la forme d'une chronique, dont chaque tome correspond à une année scolaire : maternelle pour le tome 1, première année de primaire pour le tome 2. Chaque tome est découpé en neuf chapitres, qui sont autant de journées clés dans la vie des protagonistes. La rentrée scolaire, le spectacle de fin d'année, le jour où la petite se blesse à l'école, etc... C'est aussi l'occasion de découvrir certains détails ou coutumes typiquement japonais, comme Shichi-go-san (une des fêtes traditionnelles des enfants), ou le rituel du bol de soba, offert par les voisins à l'occasion d'un déménagement.
Heureusement, My Girl n'est pas fini de paraître. Trois tomes encore à venir. Le temps me tarde, de feuilleter l'album de photos avec mes nouveaux amis.
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