Un jour de fête qui se transforme en nuit d’épouvante. C’est la triste histoire d’une jeune lycéenne de 17 ans violée et tuée à la fin d’une soirée de réveillon à Montpellier. Au petit matin, son ami l’aurait martyrisé à mort
Un an d’amitié
Tout avait pourtant bien commencé… En début de soirée, l’adolescente rejoint un groupe d’amis dans une maison du quartier du Plan des Quatre Seigneurs, à Montpellier, ainsi que son ami Gérald, 24 ans, qu’elle connait depuis plus d’un an. Au menu de la soirée : beaucoup d’alcool, du cannabis, mais aussi des amphétamines.
Vers 6 heures du matin, après une soirée de flirt, le couple éméché s’isole dans un petit bois, à 200 mètres des festivités, « pour y avoir un rapport sexuel a priori librement consenti », précise Brice Robin, le procureur de la République de Montpellier.
Le moment où tout bascule
Mais après quelques minutes de gestes tendres, Gérald fait face à une panne sexuelle qui le met très vite mal à l’aise. Ne supportant pas cet échec, ce dernier bascule dans une grande violence et commence par frapper la lycéenne à coup de poings, puis l’étrangle. Il décide ensuite de la violer lorsqu’il constate qu’elle est presque inconsciente. Selon les premiers résultats de l’autopsie pratiquée hier après-midi à Montpellier, la jeune fille serait décédée vers midi le 1er janvier après une agonie de six heures.
Des aveux qui « font froid dans le dos »
Le jour même, renseigné par les participants du réveillon, le père de la lycéenne remonte jusqu’à Gérald, le dernier à avoir vu sa fille, et lui demande de venir signaler la disparition au commissariat central. Très vite soupçonné, le jeune est placé en garde à vue à 21 h et passe aux aveux. Il affirme avoir laissé la victime dans un terrain vague sans savoir si elle était morte ou vivante. Deux heures plus tard, les policiers découvrent le corps et restent stupéfaits par la violence de l’agression.
« Il fait froid dans le dos quand il décrit spontanément les détails avec une froideur et une précision étonnantes et étranges. Il ne manifeste aucune émotion ni empathie», déclare Gilles Soulié du SRPJ de Montpellier
Hier soir, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Montpellier pour « viols suivis de meurtre ». Le meurtrier présumé a été mis en examen et incarcéré. Il encoure la réclusion criminelle à perpétuité.