Le marketing on-line de Michelle et Philippe Jean-Baptiste

Publié le 18 janvier 2008 par Vanina Delobelle
Pourquoi avez-vous décidé d'écrire un tel livre ? Quel but y voyez-vous ?

PJB - Nous avons fait le constat, ma sœur et moi, que nos métiers étaient parfois sources de frictions; le marketeur se voit dans les temps modernes, dans l'immédiateté, dans l'efficacité, alors qu'il voit le juriste comme "passéiste" (il parle latin, c'est pour dire !), d'une lenteur extrême (le justiciable en fait les frais régulièrement...) ce qui pour un homme de marketing signifie "inefficacité".
Donc nos métiers paraissent souvent comme à l'opposé l'un de l'autre. Malgré l'amour fraternel qui nous unit, il faut dire que c'est souvent la source de longues discussions. Cependant, nous avons remarqué que nous avions besoin l'un de l'autre. Et là, rien à voir avec le sentiment fraternel !
En effet, quel marketeur ne se pose pas des questions sur "comment se protéger légalement d'actions juridiques que les consommateurs n'hésitent plus à mettre en œuvre ?", "le cadeau (la fameuse prime) que j'offre à mes prospects, n'y a-t-il pas une limite financière à celui-ci ?", "puis-je mettre toutes les données que je récupère dans ma base de données ?"...

MJB - Ce constat nous a amenés à vouloir faire le point sur le nouveau canal qu'est Internet sur ce qu'il est possible de faire ou de ne pas faire. L'objectif était de permettre aux dirigeants, responsables marketing, responsables e-business, webmaster ... de disposer d'un document exhaustif traitant de chaque action du marketing on line avec des propos simples, synthétiques et concrets.


Que représente le marketing on line pour vous ?

PJB - Pour moi, homme de marketing, c'est un nouveau canal de communication et de commercialisation. C'est une occasion supplémentaire (car dans une démarche multi canal; les pures players se font de plus en plus rares !) de toucher le consommateur. L'intérêt de ce nouveau canal est de pouvoir interagir avec le consommateur. En effet, ce dernier n'est plus passif (uniquement récepteur du message avec les canaux dit "traditionnels") mais actif; le fameux "consommacteur". Le marketing on line repousse les limites du marketing "Off Line", il permet plus d'échanges, plus d'interactivité, plus de connivence avec le consommateur. Les applications sont nombreuses et de nouveaux types de marketing arrivent (le mouvement est perpétuel) : après le e-marketing, le m-marketing, voici que pointe maintenant le v-marketing...

MJB - En tant que chef d'entreprise et en tant que juriste, je considère que le Marketing On line est un formidable outil de promotion particulièrement souple, rapide, convivial ; mais tous les moyens ne sont pas bons pour vendre des produits et des services et le marketing on line peut aussi se révéler rapidement inefficace voir contreproductif si on l'utilise de manière inappropriée. Combien d'entre nous se sentent harcelés par les campagnes d'e-mailing trop agressives, par les pop up publicitaires ou les faux-vrais cadeaux qui surgissent d'on ne sait où ! Alors : vive le marketing on line mais à condition de respecter l'équilibre entre les intérêts du "vendeur" et ceux du "consommacteur".


Quels sont les 3 grand conseils que vous donneriez en matière de marketing on line ?

MJB & PJB
Les 3 grands conseils ne se limitent pas au seul marketing on line, mais a tous les types de marketing.

Le premier conseil serait de bien déterminer ses objectifs. En effet, nombreux sont ceux qui partent dans une démarche de marketing on line, sans définir précisément les objectifs de départ. Le marketing on line, ce n'est pas parce que c'est tout beau, tout neuf et super sympa que ce sont des raisons suffisantes pour y "plonger" sans un plan bien défini. Pour citer le philosophe chinois Sun Tzu : " celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les atteindre". Il faut définir avec précision les objectifs que l'on veut se fixer et les mettre dans un planning, et faire des points réguliers pour pouvoir faire un état de la réalisation de ces derniers et pouvoir ainsi y apporter les actions correctrices.

Le deuxième conseil serait de penser "Client". Cela a l'air d'être une évidence, mais combien montent des opérations de marketing (pas seulement on line d'ailleurs) en oubliant le principal intéressé : le client ! S'il n'est pas là (il y a des produits ou services que les clients ne cherchent pas sur internet - si si ca existe !), s'il n'est pas réceptif... peine perdu, voilà du temps et de l'argent gaspillés.

Le troisième conseil serait enfin de créer de la cohérence et du lien entre les différentes actions de promotion, de communication, de commercialisation et de mise en œuvre opérationnelle des produits et services. Il est nécessaire voir vital pour l'entreprise de tenir ses promesses au risque à terme d'entendre qualifiées toutes ses actions de marketing « d'actions poudre aux yeux ».

Vanina Delobelle