Voila, c’est enfin le dernier billet chez free

Je me connecte régulièrement à Internet depuis 1996. A cette époque, je rentrais en DEA à l’INSERM. Nous ne bénéficions pas encore de notre propre adresse e-mail et devions utiliser l’adresse commune du laboratoire. Pour surfer, rien de plus simple. Il suffisait de lancer Nescape Navigator 2. On pouvait même créer son propre site. Le plus simple était alors d’utiliser les services de Geocities. J’étais tout fier d’avoir crée mon premier gif animé et d’y présenter mes photographies de vacances. C’est également à cette époque que j’ai acheté mon Macintosh performa et que je me suis abonné à Compuserve, le fournisseur internet qui proposait les meilleurs tarifs du marché. Incroyable. On pouvait surfer 3 longues heures par mois pour seulement une centaine de francs. Il fallait que le modem se connecte au réseau. On entendait le fameux “bling bling bliiing” crrrrrrrziiizizizizccrr avant d’atteindre le nirvana virtuel et de déclencher le chronomètre afin de ne pas bousiller son forfait d’une traite.

Cent balles, c’était quand même un peu cher pour le service offert. La nébuleuse Havas, société mère de Cegetel, de Canal + et de la Générale des eaux (qui allait bien malheureusement se transformer en Vivendi), a eu alors la fabuleuse idée de lancer son propre service sous la marque Havas on Line. Pour 65 francs, on avait le droit à 3 heures. Fin 1997, Vivendi préféra malheureusement sacrifier HOL au profit de AOL France, nouvellement rachetée par le groupe. Les clients ont été émasculés en passant d’un système ouvert à un système fermé. Un peu frustrant. Cependant, le saint patron des internautes est passé par là. Free fut crée(e) par Illiad, une société spécialisée dans le minitel rose. C’est la révolution. On peut se connecter gratuitement et de manière illimitée à la toile (hors coûts des appels locaux facturés par France télécom). Le gentil internaute bénéficie même d’un espace de stockage pour créer son propre site. Ouhla, c’est bon ça.
C’est à cette époque que j’ai migré chez free. Depuis, Free a grossi et s’est transformée en mini France Télécom. Pour moins de 30 euros par mois, on peut recevoir des centaines de chaines de télévision, on téléphone sans compter et l’accès internet haut débit est illimité. Seulement voila, les abonnements gratuits sont considérés comme des parasites et tout est fait pour décourager les utilisateurs de ce service. Free proposant l’hébergement de tables de données indispensables à Wordpress, c’est donc naturellement sur mon compte free que j’ai installé ce blog il y a presque trois années.
C’était sans compter sur certains problèmes indépendants de ma volonté. Il y a tout d’abord un bug dans la version Wordpress installée. Je perds régulièrement des données et le site est souvent indisponible. Il m’était (jusqu’à la semaine dernière) également impossible d’exporter les billets et les commentaires. Cerise sur le gâteau, free rends de plus en plus fréquemment indisponibles les sites que la société héberge, officiellement pour des raisons de maintenance. Free mène également une purge assez dégueulasse de blogs. Snev, Akynou, et même Charlène Lopez ont été victimes de cette campagne. Les blogueurs reçoivent parfois un mail d’avertissement. Ils doivent ensuite se débrouiller seuls car aucune consigne n’est fournie pour rétablir l’accès au blog. Demerden sie sich. Dans mon cas, Free a détruit la table des commentaires sans me prévenir. Bah, finalement, rien de bien grave. Nan. Il n’y a pas mort d’homme.
C’était Comme le dit le vieil adage, pierre qui roule n’amasse pas la rousse qu’il vaut mieux prévenir que guérir avant de dire fontaine je ne boirai pas de ton eau. J’ai enfin pu faire une sauvegarde de ce blog et surtout le réimporter ailleurs, chez mon chez-moi à moi moi moi moi sur chondre.com. C’est donc les yeux bien humides que je publie pour la dernière fois un billet ici (vous sentez la vapeur qui diffuse sur l’écran, hein?). Alors, comme le dirait Actarus dans sa combinaison moulante en Lycra en sautant dans le cockpit de Goldorak (sans faire le double tour qui ne sert à rien), métaaaaamorphoooooose!

Asterohache, Cornofulgure et changement d’URL et de flux RSS!

Parce que maintenant, c’est sur http://www.chondre.com que cela se passe.

Wéééééé!