Puisque cela ne dérange pas le PS de laisser les amalgames honteux s’installer dans le débat politique français dit de gauche, sans que quiconque en son sein ne s’en émeuve publiquement malgré les sollicitations des militants du parti de gauche auprès de cette si grande dame du PS (sic…), je ne vais pas me priver d’en faire autant, après tout. Le contraire relèverait d’une pusillanimité de mauvais aloi, et d’une faiblesse coupable. CSP aura eu raison de me tancer sur le sujet, je prends bien trop de gants avec des gens qui eux ne reculent devant rien et ne se posent pas tant de questions…
Cela fait donc deux jours que ce sarkozyste primaire nommé Valls nous impose un débat dont nous ne voulons pas, à gauche, et voilà que des hordes de blogueurs plus ou moins bien intentionnés (dont j’ai été, je plaide coupable) se moulent dans son sillage, bien que ce soit majoritairement pour le dénoncer. En attendant, il jubile, et s’impose médiatiquement…
Va-t-on encore longtemps nous laisser de telles brêles nous dicter les thèmes du débat nécessaire ? Et donc, après la Marine si nationale, Valls, vraiment ?
Demandez donc au commun des mortels, s’ils veulent se conformer au programme du medef, seule voie que nous montre ce si droitier socialiste, entre la casse des acquis sociaux (qu’on peut toujours, effectivement, qualifier d’archaïsmes en fonction du côté de la barrière duquel on se trouve (et se retrouve…) et le retour des vieux réflexes seigneuriaux…
Mais je ne laisserai personne dire que casser les horaires légaux hebdomadaires de travail, les ultimes garde-fous sociaux, le droit du travail, et les derniers remparts en termes de droits des salariés à disposer d’eux-mêmes et de leur temps personnel est la plus belle chose de la vie. Un autre monde est possible, que ce retour au servage…
Alors, quitte à me voir qualifier d’archaïque par des gens qui le sont tout autant, je les emmerde royalement !
Je ne mangerai pas de ce pain là : il sent l’herbe : folle.
L’archaïsme n »est pas là où l’on croit, mais bien plutôt à mon humble avis du côté de ceux qui considèrent que le salarié lambda n’a plus qu’un seul droit : celui de se taire et d’accepter tout et n’importe quoi sous prétexte de crise. Alors, choisissez votre camp, il est grand temps : celui des riches et des puissants, ou celui de ceux qui en ont marre de se voir tondre sans cesse… Le vrai combat est là. Et oui, il va y avoir de la castagne… Les forces en présence sont manifestement un peu trop déséquilibrées pour que nous ne jetions pas toutes nos forces dans la bataille !
Vive la résistance !