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Stefano Benni m’était entièrement inconnu. Il semble pourtant avoir un certain succès en Italie. Mais ce n’est pas pour l’auteur que j’ai choisi le livre, c’est pour le titre et la couverture, étonnante…Le héros, c’est Ulysse. Il y a aussi Pénélope-Pilar, Achille, Vulcano des éditions des forges, Phébus et j’en passe. Sous ces noms antiques, des personnages entre mythologie et réalité, science fiction et normalité. Bon, l’univers est complètement déconnant, à la Boris Vian. Les choses normales prennent des noms improbables : scriptodale pour les manuscrits, les véhicules frayent avec chenilles et dragons. Bref, la réalité est distordue. C’est assez bizarre et j’ai eu beaucoup de mal à m’y habituer (si toutefois j’y suis parvenue). Quant à l’histoire, elle est aussi étrange. Elle est assez simple en soi et traite de soucis de nos jours : le chômage, l’insomnie, le combat des maisons d’édition, les manifestations, le handicap etc. Ce qui change tout, c’est quand Ulysse reçoit un mot d’Achille et qu’il tache d’en faire son ami. Je ne décrirais pas le cas médical et social d’Achille mais il est tout simplement hideux et malade. Mais il a une plume d’or, ce à quoi un éditeur et écrivain comme Ulysse ne peut rester indifférent.Histoire sur l’écriture, les écrivains, les transformations d’un monde pré ou post apocalyptique (proche du notre, il faut le dire), ce petit roman a des cotés très étonnants et d’autres complètement fascinants mais aussi inquiétants. Une lecture hors du commun, qui ne ressemble à aucune autre, mais n’est pas pour autant indispensable. Faut aimer le genre, quoi ! Moi, je reste partagée.