A chacun sa « bonne année » ! Sans crier gare, voilà que les actes de piraterie reprennent de plus belle aux larges des côtes malagasy. Il faut dire que les pirates ont fait un carton plein pour les fêtes de la nativité et du nouvel an. Un chalutier de 24 mètres, Le Vega 5, a été capturé à environ 200 milles nautiques au sud ouest des Comores. Un autre bateau mozambicain aurait été vu se dirigeant vers le nord et encadré par les fameux esquifs des pirates somaliens. Le 25 décembre, un navire taïwanais, le FV Shiuh Fu No 1, avait été capturé au large de la pointe nord-est de Madagascar. Le même jour le MV Thor Nexus a été piraté à 450 milles au nord-est de Socotra. Lundi 27 décembre, le MV Ems River avait été pris à environ 315 milles au nord-est d’Oman. Et la liste s’allonge avec le détournement de «Blida», un bateau-cargo algérien, abordé à 150 miles nautiques au sud-est du port de Salalah, Oman. Egalement capturé pas loin des côtes malagasy, L’Orna, un cargo vraquier battant pavillon panaméen a été capturé au nord-est des Seychelles.
Une nouveauté pour cette nouvelle année 2011, c’est une première pour l’Algérie d’être victime dans une affaire de piraterie au large de l’océan Indien. Chose malheureuse, les échanges entre les pays dans l’océan Indien en prennent un coup avec ces actes de piraterie qui commencent à ratisser large, les pirates frappant là où les forces de sécurité internationales ne les attendent pas. Rien que pour l’ile Maurice, l’approvisionnement en viande fraiche en prend de l’ombre car le bétail venant d’Afrique de l’Est, du Kenya, ne sera plus acheminé vers Maurice, les exportateurs trouvant trop élevés les coûts de maintien de la sécurité des navires croisant dans l’océan Indien.
Les pirates somaliens en font voir de toutes les couleurs aux navires qui croisent dans les mers de l’océan indien, voguant hors de la protection de la force navale européenne Atalante qui sécurisent la zone. Ils se gaussent des éventuels vœux de représailles des pays riverains, trop faibles pour pouvoir armer une flotte armées, trop faibles pour arriver à exercer une pression sur les tenants du pouvoir en Somalie, qui eux-mêmes n’arrivent à survivre que grâce au support politique et militaire de la France, appuyé par l’Amisom, constituée de soldats ougandais et burundais et qui tient son mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, face aux différents « seigneurs de guerre » qui divisent le pays.