François Loncle a raison et nous devons, nous aussi, défendre le droit pour Wikileaks de publier toutes les informations en sa possession pour peu qu'elles ne mettent pas en cause personnellement tel ou tel individu ou soient susceptibles de faire courir des risques aux personnes nommées dans les télégrammes diplomatiques.
Je ne nie pas que disposer d'informations « volées » pose un problème éthique. Dans la mesure où wikileaks s'est assuré de la protection de la source dont Julian Assange assume l'anonymat, j'imagine mal un journaliste responsable refuser de publier des notes, des télégrammes, des informations permettant de comprendre la politique conduite par les états les plus puissants de la terre. Les politiques vont devoir s'habituer à l'incursion d'Internet dans leur vie et surtout dans leurs actes. Longtemps, le culte du secret les exonérait de devoir rendre des comptes aux citoyens quand ils faisaient le contraire de ce qu'ils disaient. Cette époque est révolue. Tant mieux, cela contribuera à renforcer la sincérité des élus et le contrôle des citoyens sur leurs promesses.
Julian Assange, assigné à résidence en Angleterre, est poursuivi par la justice suédoise pour viols de la part de deux « admiratrices » consentantes au départ et plaignantes à l'arrivée. Loin de moi l'idée de moquer la plainte de ces deux Suédoises. Je ne sais rien de la vie sexuelle de Julian Assange. Je souhaite simplement qu'il ne soit pas la victime d'une manipulation. Les Etats-Unis sont très puissants. Au point de contraindre Wikileaks à l'impuissance ?