L’intemporel hitchcock

- par Adèle -

« Ce n’est qu’un film » disait Hitchcock à ses acteurs afin de les rassurer au début d’un tournage. Il semble pourtant que les créations de ce maitre du suspens se distinguent du reste du paysage cinématographique. En ce début d’année 2011, Hitchcock n’a jamais été aussi présent dans l’actualité culturelle.

Une nouvelle biographie consacrée au réalisateur, Alfred Hitchcock, une vie d’ombres et de lumière vient tout d’abord de paraitre. C’est Patrick McGilligan, qui est à l’origine de ce monumental ouvrage de plus de mille pages. Le biographe et historien américain a mené une véritable enquête au cœur des soixante ans de carrières d’Hitchcock. Le lecteur peut notamment apprendre que la célèbre scène de la douche dans Psychose a nécessité pas moins d’une semaine de tournage. McGilligan s’est intéressé aux méthodes de travail du réalisateur, mais aussi à sa personnalité. Il retrace la carrière du cinéphile autodidacte qu’était Hitchcock, de ses premiers succès, jusqu’ aux sommets de sa carrière dans les années cinquante. Aucun détail n’échappe au biographe : ses relations douteuses avec certaines actrices  mais aussi ses coups de gueule. Les manœuvres utilisées par le réalisateur pour déjouer la censure sont aussi révélées.
En plus de cette biographie, des rétrospectives, des conférences, des rediffusions mais aussi des pièces de théâtre rendent hommage à Hitchcock.

L’Institut Lumière à Lyon consacre une rétrospective au  réalisateur jusqu’au 3 avril. Le biographe McGilligan sera d’ailleurs présent du 4 au 6 février. Les 11 et 12 mars, l’œuvre hitchcockienne sera étudiée lors d’un stage d’analyse filmique.

Les parisiens qui ne pourraient pas se rendre à Lyon peuvent être rassurés : la Cinémathèque organise dès le 10 janvier une rétrospective ainsi qu’un cycle de conférences sur le cinéaste. Des projections sont aussi organisées dès le 5 janvier (toutes les informations sont sur le site de la cinémathèque ).

Le théâtre rend aussi hommage à Hitchcock à travers deux pièces. Hitch sera mis en scène dès le 12 janvier au Lucernaire et la comédie « Les 39 marches » sera jouée au théâtre du Vésinet. Enfin, TMC a pensé à ceux qui ne pourraient pas se rendre à ces différentes manifestations : 14 films seront diffusés tous les jeudis de janvier ainsi qu’un documentaire.

Ce début d’année 2011 est l’occasion de découvrir ou d’approfondir sa connaissance du cinéaste, mort il y a plus de trente ans. Des Enchainés (1945), à Fenêtre sur cour (1954), en passant par La mort aux trousses (1959) et Psychose (1960), les œuvres d’Hitchcock ne semblent pas subir le temps qui passe. La programmation culturelle l’indique : l’hiver sera hitchcockien cette année !