Avec la fin des grandes agences de photographies de presse - rachetées et revendues par des magnats des médias puis par des fonds de pension - et la disparition de la rémunération des piges en salaire pour les photographes, la presse - grande consommatrice d’images et grande habituée des coupes budgétaires - garnit désormais en grande partie ses pages de photographies issues de banques d’images créées à l’origine pour le marché publicitaire. Ce télescopage entre la photographie de presse et la photographie de pub serait risible, s’il ne passait inaperçu et ne façonnait le regard du lecteur-consommateur..
Quelques questions se posent alors que l’on soulèvera ici, non pas à partir des exemples manifestement les plus mercantiles, mais à partir d’un numéro de Politis.
Des photos pour « changer de société » ?
Le hors série numéro 53 de Politis daté octobre-novembre 2010, titré « Changer de société », se présente ainsi.
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L’iconographie observable dans ce hors-série n’est pas sans intérêt puisqu’elle permet de prendre la mesure d’un acte, de mesurer un glissement formel, accompli dans la plupart des médias l’ayant précédé, un glissement qui pourrait bien être également discrètement « idéologique ».
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À informations alternatives, photographies alternatives ?
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La rédaction de Politis réfléchit sans doute à tout cela. D’autant que la logique du « fournisseur d’images », c’est à dire les stratégies commerciales des banques d’images qui fournissent des photographies, est loin d’être anodine.
La logique des « fournisseurs d’image »
La cession de droits de reproduction de photographies « à prix cassés » à la presse n’a rien de fortuit.
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Olivier Aubert, journaliste et photographe indépendant
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