La Fondation Regards de Provence souhaite rendre un hommage appuyé au grand peintre pré-impressionniste et orientaliste Félix Ziem (1821-1911), en présentant une grande exposition rétrospective de son œuvre, à l’occasion du centenaire de sa mort. Cet évènement, prévu du vendredi 4 février au dimanche 22 mai 2011 au Palais des Arts à Marseille, présente tous ses thèmes favoris - sujets d'histoire, de genres, portraits et natures mortes, mais avant tout ses paysages animés et ses marines. Cette présentation rassemble près d’une centaine de peintures, d’aquarelles et de dessins de différents musées et de nombreux collectionneurs privés.
Parmi les sites de prédilection de Ziem, le visiteur admire des vues de Marseille et de l’Estaque, lieu emblématique qu’il représente parmi les premiers artistes du XIXème siècle, des panoramas de Martigues et de l’étang de Berre. On contemple surtout ses lumineuses vues de Venise - sa deuxième patrie, où ses toiles de la cité lacustre sont marquées par la lumière et le vert de la lagune vénitienne. Attiré par la Russie, Ziem brosse des portraits et scènes de vie russes. Fasciné par les rives de la Méditerranée, Ziem rapporte des compositions orientales. De ses voyages de Constantinople, d’Egypte, mais aussi d’Afrique du Nord, ses tableaux, irradiés par un soleil éclatant, sont des odes à la couleur, brillant de mille et une tonalités, qui établissent durablement sa réputation de peintre orientaliste.
A la charnière des grands courants picturaux du XIXème siècle, Félix Ziem crée son propre style en marge des mouvements artistiques. Parfois bafoué par la critique mais adulé par les amateurs, il est admiré de Vincent Van Gogh qui lui attribue les plus beaux bleus en peinture. Son étude de la lumière le positionne comme l'un des précurseurs de l'impressionnisme, son travail constitue une sorte de lien entre l’école de Barbizon et l’impressionnisme et certaines de ses œuvres tendent vers l’expressionisme.
Ziem opte malgré lui pour une formule esthétique réduite, conjuguant sans arrêt, la même recette : le ciel-l’eau. Il opte pour une mécanique de l’enchantement où tous les lieux sont ajustables à sa fantaisie. Il donne le sentiment que ses paysages ne sont parfois de nulle part, frappés par l’intemporalité. Son œuvre est le reflet d’une passion, sa peinture est celle d’un idéaliste, expression de sa véritable personnalité. Autres articles avec des tags similaires
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Adeline Granerau, le 03/01/2011