Posté par lediazec le 4 janvier 2011
Manuel Valls. En ce moment, il n'y a que pour lui. Pour le fustiger ou pour lui dérouler le tapis, chacun apporte son pourcentage de pixels sur cet homme au comportement trouble, au sein d'une famille politique secouée par la recherche du soi.
Cela fait longtemps que l'idée d'aller voir de l'autre côté du miroir de quoi est faite la couleur de son ambition politique titille monsieur Valls. Un ministère ?… Un secrétariat d'état ?… Ce goût immodéré pour le pouvoir a toujours tenté et poussé quelques personnalités – d'un bord ou de l'autre – à tâter du complexe en se pensant « supérieures » pour découvrir, non sans un certain dégout de soi, que le vermicelle n'est pas la racine du macaroni comme l'affirmait une certaine élève au siècle dernier.
En mettant en cause les 35 heures hebdomadaires instaurées par Martine Aubry, Manuel Valls a créé le buzz. Dans quel but ?… Avec plus de quatre millions de chômeurs – on ne compte pas les indigents qui tournent à l'ASS ( allocation spécifique de solidarité), ni ceux, nombreux, qui n'ont plus rien à s'envoyer dans le gosier – à qui le pays est incapable d'offrir même pas 20 heures de travail par semaine, à quoi cela rime de vouloir mettre en cause ces 35 heures ?…
Le problème ne se situant pas là pour monsieur Valls. Hormis l'indiscrétion des micros, il y a chez lui des envies d'ailleurs, mais, dans l'état actuel des choses à droite, on réfléchit un brin avant de faire le grand saut. Au PS, le fracas a été suivi d'un long silence, sinon d'un long soupir. Enfin, frère Benoît Hamon a fini par choper la bonnette et balancer sa surprise : « on ne s'attendait pas à ce qu’un de nos candidats aux primaires reprennent un des slogans de Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » comme slogan de sa propre campagne aux primaires. »Tout ça provoque une certaine euphorie à droite. Dans un système dominé par le buzz, ces déclarations sonnent comme si – ceci est un exemple – Mitterrand ou Mendès France démissionnaient conjointement de la direction du PS. Or il y a, en la circonstance, comme une erreur d'appréciation. C'est dire si l'affaire a de l'importance ! Mais elle suffit à mettre en rogne certains militants historiques – je parle de la vraie base militante du PS – qui demandent son exclusion, tout simplement.
A l'UMP, par la voix du porte-parole Dominique Paillé, on fait dans l'appel du pied : « Je crois simplement que Manuel Valls est mal à l’aise là où il est, et qu’il est obligé - pour exister - de faire de la provocation. Par conséquent, je lui dis très simplement : Manuel, ne reste pas à te morfondre dans un parti qui n’est pas fait pour toi, l’UMP est prête à t’accueillir ! »
L'UMP étant une braderie, c'est à prix cassés qu'on recrute ! Peu importe la couleur ou l'odeur.
Ah, la sale odeur !