Keynes : des taux d'intérêt faibles, donc nationaux...

Publié le 03 janvier 2011 par Edgar @edgarpoe

"Si la société capitaliste refuse que les revenus soient répartis de façon plus égalitaire et si les forces de la banque et de la finance réussissent à maintenir le taux d'intérêt aux alentours de la valeur moyenne qu'il a connue pendant l'ensemble du XIXème siècle [...], alors une tendance chronique au sous-emploi des ressources sapera et finira par détruire notre forme de société. Si en revanche, guidés par l'esprit et les lumières du temps, nous modifions progressivement notre attitude à l'égard du capital [...] alors peut-être pourrons-nous gagner sur les deux tableaux : préserver les libertés et l'indépendance du système actuel, tout en éradiquant ses défauts les plus criants, au fur et à mesure que l'accumulation du capital et le revenu qui lui est associé seront remis à leur juste place dans la société."

J.M. Keynes, Conséquences d'un déclin de la population ; in La pauvreté dans l'abondance, recueil de textes de Keynes, Gallimard, collection TEL 2002

"...la transformation de la société qui a ma préférence peut exiger que le taux d'intérêt tende à quasiment disparaître dans les trente prochaines années. Mais il est peu probable que cela se produise dans un système où le taux d'intérêt s'établit à un niveau uniforme de par le monde..."

 J.M. Keynes, L'autosuffisance nationale ; in La pauvreté dans l'abondance, recueil de textes de Keynes, Gallimard, collection TEL 2002