En ouvrant une fois de plus le dossier des 35 heures, Manuel Valls montre tout le chemin qui reste à faire pour que le PS soit performant en 2012.
Progressivement, au lieu d'incarner des alternatives c'est-à-dire d'être la clé de ce que peut représenter un "nouveau demain", les leaders du PS se fondent dans un passé dépourvu de toute séduction pour l'opinion en livrant des débats internes qui fragilisent collectivement.
A l'exemple de Manuel Valls, la nouvelle génération dénonce les faillites assurées d'un système sans prendre des actes concrets pour changer ce déterminisme ; ce qui conduit à une forme de désarroi généralisé devant l'absurde.
Qu'est ce que l'absurde : ce à quoi il ne peut être donné de sens.
C'est être prisonnier de phénomène sans fondement ni finalité.
Cette jeune génération vit des poussées de révolte contre l'absurde avec des tentatives de réaffirmations ponctuelles de certains sujets. Mais dans cette quête du sens aucun d'entre eux n'offre de solution pratique par l'affirmation d'une réelle liberté et surtout par la présentation d'un projet global.
S'il y a crise au sein du PS, elle naît dans ce constat de blocages car aucun autre destin ne se dégage.
Le destin est l'accomplissement de l'être personnel comme de l'être social lié aux autres. Personne ne dégage cette transcendance qui conditionne probablement la résurrection du PS actuellement.
A force de s'enfermer dans des débats internes sans fin, le PS ne parvient même plus à capitaliser l'impopularité présidentielle laissant des vides considérables.
Manuel Valls vient de donner une illustration des blocages des gauches. C'est déjà beaucoup mais pourtant encore peu par rapport aux négociations à venir des alliances avec les "partenaires".