Marcel42 : poème STÈLE A LA MORT DES TRENTE NEUF BALAIS

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

A toi qui fit des lais pour les reines des Rentes,

Narra si bien le pipi caca de ton ventre,

Stança les choucrouteurs, tança les mauvais buveurs,

A toi la bouteille, le verre et sa liqueur.

Pour un quadra, un quatrain est ce suffisant ?

J'entends ta verdeur, tes râles tonitruants.

Je vois sous les rides ton regard effaré.

Et cet an qui te trouve la bouche assoiffé.

Annick casseras-t-elle pour lui son piano préféré ,

Si peu d'ici et si près de Jean-Paul Farré,

Moyenâgeux du coeur, et pourtant électrique,

Dès qu'un ordinateur roule ses mécaniques.

Pourtant bien taillées à la forme de vos seins,

Ses mains souvent préfèrent la fourche et le foin.

Tu empestes parfois l'odeur des cochonnailles.

Et, la campagne et toi, vous vous chantez ripailles.

La forte rétention pileuse de ton crâne,

Cache l'amour des mots et la haine des ânes.

Puisque tu nous abreuves, ouvrons grand nos gosiers,

Vive Hubert et buvons jusqu'à tous bafouiller.

Années 1980