Il devrait exister en ce moment une pleine lune qui ne s'est point montrée, mais dont une brume vénitienne, si épaisse soit-elle, sait bien refléter, dans une luminescence laiteuse, le lointain éclat. J'aime ces soirées qui continuent à êre si douces et où tout s'allège, purifié de cette couche d'eaux troubles et de sable jaunâtre, qui, dans la journée, épaissit l'air, enduit les murs. Dès que tombe la nuit, le ciel s'éloigne, s'adoucit d'une lueur mate, l'ombre dégagée des maisons précise ses contours, et l'eau enfin luit à fleur d'obscurité.Liliana Magrini, carnet vénitien.
Venise etouffee de brume
Publié le 03 janvier 2011 par VenetiamicioIl devrait exister en ce moment une pleine lune qui ne s'est point montrée, mais dont une brume vénitienne, si épaisse soit-elle, sait bien refléter, dans une luminescence laiteuse, le lointain éclat. J'aime ces soirées qui continuent à êre si douces et où tout s'allège, purifié de cette couche d'eaux troubles et de sable jaunâtre, qui, dans la journée, épaissit l'air, enduit les murs. Dès que tombe la nuit, le ciel s'éloigne, s'adoucit d'une lueur mate, l'ombre dégagée des maisons précise ses contours, et l'eau enfin luit à fleur d'obscurité.Liliana Magrini, carnet vénitien.