« L’été déclinait, en fin de journée une lumière intense tombait du ciel, rendait les troncs des bouleaux presque phosphorescents, les couleurs saturées. Le soir survenait d’un seul coup, dense, rempli de nostalgie et d’une agitation singulière, empreint de cette angoisse indicible, presque animale, avant l’obscurité, un océan d’obscurité. Eux, indifférents au surgissement de la nuit, échangeaient des plaisanteries qui ne m’étaient pas accessibles. Leurs rires couvraient les bruits de ferraille et le tangage des pots qui poursuivaient leur course folle sous les tables, dans la plus grande indifférence. »
Le dernier roman de Michèle Lesbre est une confiserie. Un bonbon qu’on laisse fondre sur la langue. Tout n’est qu’effleurement, affleurement. L’écriture légère de Michèle Lesbre danse et nous entraîne dans une galerie de portraits et d’images. Elle écrit par évocation et surgissement, comme Van Gogh peignait par touches de couleurs ; Michèle Lesbre est impressionniste ! *****
La présentation de l'éditeur est là.
Le Canapé rouge
de Michèle Lesbre
Editeur : Sabine Wespieser
Publication :23/8/2007