Klaus Mann restera connu pour son opposition résolue au Nazisme qui le conduira à l'exil, à l'abandon de la langue allemande et à son enrôlement dans l'armée américaine.
Voici le texte d'une lettre qu'il adressa à la comédienne Sonneman qu'il connaissait et qui avait épousé Goering. On ne peut être plus net.
"Franchement, chère Générale, êtes-vous une femme heureuse ? (…) Votre bedonnant mari n’est pas à la maison -il est peut-être dans son bureau en train de signer des arrêts de mort ou d’inspecter des bombardiers. La nuit est tombée, vous êtes seule dans votre beau palais. N’est-ce pas l’heure des fantômes ? Ne voyez-vous surgir de derrière les lourdes tentures ceux que l’on a assassinés dans les camps de concentration, ceux que l’on a tués à la tâche, les fuyards que l’on a abattus, les suicidés (…) Vos pensées -qui devraient être formées à l’école des classiques
J'ai extrait cette lettre d'une chronique paru dans un blog que je lis régulièrement et que vous pouvez trouver avec le lien suivant:http://passouline.blog.lemonde.fr/2009/03/18/louons-la-lucidite-dun-klaus-mann/