Magazine Cinéma
Artistes : Pete Postlethwaite a été terrassé par le cancer qui le rongeait. Il avait 64 ans. Nom improbable, gueule de boxeur, regard de fou, le comédien britannique imposait sa présence à l'écran. Ses rôles de bad guys sont restés dans les mémoires, de Usual Suspects à The Town, en passant par Inception. Son intensité contenue glace le sang des spectateurs mais, y compris dans ses rôles d'enragés, il parvient à dégager une humanité, des fêlures qui s'avèrent bouleversantes, que ce soit dans Au Nom du Père (In The Name of the Father) - pour lequel il a été nommé à l'Oscar du meilleur second rôle -, Les Virtuoses (Brassed Off) ou Jurassic Park II. A ce titre, sa petite participation dans Le Choc des Titans est remarquable, à tous les sens du terme.C'est que Postlethwaite, comme tout bon comédien britannique, avait une solide formation théâtrale. Son interprétation du Roi Lear à l'Everyman Theatre de Liverpool en 2008 a notamment marqué les esprits. Enragé à l'écran, engagé à la ville : opposant à la guerre d'Irak, il était un écologiste convaincu. Steven Spielberg l'avait qualifié de meilleur acteur du monde. Ce à quoi, Postlethwaite avait répondu : "Je suis sûr que Spielberg a en fait dit : 'Le truc avec Pete, c'est qu'il pense être le meilleur acteur du monde"". La classe.source : The IndependentAnderton