L'OuBOP (Управления по Борьбе с Организованной Преступностью) est officiellement l'acronyme de la direction de lutte contre le crime organisé. Mais pour les membres du Parti national-bolchevique, d'Oborona, du Front civique unifié et des autres partis d'opposition démocratiques, ces lettres signifient les Assassins de l'opposition (УБийц ОПпозиции). Aujourd'hui, ils se sont réunis pour honorer la mémoire de Iouri Tchervotchkine, frappé à mort par des agents de l'OuBOP le 22 novembre et décédé 20 jours après, le 10 décembre.
Trente neuf jours après sa mort, amis et anonymes exigent que ses meurtriers répondent de leurs actes. Marina Litvinovitch, directrice du Fonds d'aide aux victimes de la terreur, a annoncé que les déclarations de 6 militants de la coalition l'Autre Russie, victimes des menaces de l'OuBOP, ont été enregistrées au ministère public général. En voilà trois :
"L'agent Dmitry Gennadevich Astafiev, a dit qu'ils avaient déjà mis de la drogue dans les affaires de Vladimir Koverdiaev et qu'il irait bientôt en prison, et qu'ils avaient battu Iouri Tchervotchkine et qu'ils ne savaient pas s'il était encore vivant."
"Les agents Nikitine et Okopnyi ont commencé à me menacer, ils m'ont dit que s'ils me voyaient à une Marche du Désaccord, ils me placeront en prison ou me briseront les jambes."
On ne peut que saluer le courage de la soixante des personnes qui se sont rassemblées aujourd'hui, devant les caméras du FSB et des six personnes qui ont déposé contre les agents de l'OuBOP, qui ne répondront certainement jamais de leurs actes.
О митинге памяти Юрия Червочкина в Москве