Complexe et sophistiquée, l’installation réalisée en 2009 par la plasticienne lumière Sophie Bruère à Paris ne s’appréhende pas facilement, même si sa force saisit immédiatement. Le cœur de ce système interactif est une sorte de demi-sphère de 3,50 mètres de diamètre placée au sommet de la cour d’un immeuble de bureau parisien. La partie inférieure de la demi-sphère est occupée par un écran LED, que l’on perçoit comme un disque depuis le sol. Invisible depuis le sol, une camera placée en partie haute de la demi-sphère filme le ciel. Elle capte les images qui seront projetées sur l’écran, selon un protocole dont la complexité est résumée par un schéma ci-dessous, et dont je préfère qu’il soit décrit par sa créatrice en personne : « La luminosité, les variations de colorations diurnes du ciel sont filmées pour être diffusées sur un écran circulaire. Elles sont ensuite modifiées par des animations graphiques. Ces animations évoluent aux rythmes des saisons et de votre présence sous l’écran. De nuit, une inversion se produit. Vous n’êtes plus sous la temporalité du paysage « ciel » mais dans l’observation d’un parcours que vous ne maîtrisez pas. Survolant les points lumineux produits par l’activité humaine, vous regardez le globe terrestre. Le passage et les mouvements dans la cour dispersent les points lumineux, les élèvent. La quantité de lumière que vous recevez est proportionnelle à la quantité de lumière de la zone survolée ».
Le mur-miroir fait aussi partie de l'installation
Ajoutons pour être complets que la demi-sphère, appelée l’observatoire a « deux extensions en façade : les modules. Ces modules sont des appels, des incrustations lumineuses. Ils communiquent avec le point de captation. Ils annoncent l’énigme de Géoluminescence aux passants ».
Un "indice" depuis la rue
Heureux les employés de la firme Bleecker Group, recevant chaque jour leur part de mystère…
Voir le site de Sophie Bruère pour retrouver Géoluminescence et découvrir d’autres installations.