Mercredi 22 décembre, j'ai été porter un colis au centre pénitentiaire de Béziers : bonne lecture.
Vous vous souvenez peut être de ma visite à la maison d'arrêt (janvier 2009)? Depuis, on a construit un centre pénitentiaire. Dans le cadre de la Croix Rouge, j'ai eu l'occasion d'y aller l'année dernière, ce fut court, on nous a fait attendre, j'ai bien vu la différence entre les deux structures. Sans être rentré ni dans l'une ni dans l'autre, la première était vétuste, mais à taille humaine, la seconde est neuve mais impersonnelle.
Nous avons reçu des chèques, pour confectionner des colis pour des personnes incarcérées. Le mercredi, c'est avec Guy que j'ai été faire des courses (chocolats, biscuits apéritifs, et charcuterie...) pour le colis. Les consignes : il ne faut aucun emballage, et il faut mettre les produits dans des emballages plastiques (sacs de congélation ont fait l'affaire). Cela nous a pris un bon moment entre les courses, défaire les emballages, mettre dans les sacs. Nous sommes ensuite allés au centre pénitentiaire, à l'accueil des familles. Il s'agit d'un bâtiment le long du parking, à l'entrée, sans pénétrer dans l'enceinte du centre.
J'avais téléphoné le matin, sans pouvoir avoir un responsable au bout du fil, la personne avec qui j'ai parlé m'avait dit que nous pouvions venir, sans s'annoncer avant... Nous avions le gilet Croix Rouge (et on a bien fait). A l'intérieur du bâtiment, une banque d'accueil, et puis un bureau. Un agent des services pénitentiaires était occupé, nous avons attendu un peu. J'ai posé le paquet sur la banque, et nous avons expliqué que nous portions ce colis pour une personne incarcérée. A ce moment là, deux autres agents sont arrivés, en uniforme eux aussi. Vous imaginez bien que j'étais dans mon élément... Ils nous ont demandé si nous avions une autorisation... Cela nous a surpris. Un des agents a mis des gants de latex, et il a inspecté ce qu'il y avait dans le paquet, pendant que son collègue faisait de même. Ils ont pu voir que nous avions tout mis dans des sacs (bon point). Le paquet faisait moins de 5kg. Un des agents a quand même appelé au téléphone son responsable. Finalement, il ont pris le paquet, nous ont dit qu'ils allaient appeler la personne incarcérée pour un parloir et lui donner le colis. On nous a demandé de signer le registre. Nous les avons salué en partant, et ils nous ont souhaité un bon après midi.
Vendredi dernier, 31 décembre, j'y suis retourné cette fois avec Lyli. Un seul garde pour nous prendre le colis, juste une formalité de signer le registre. Comme quoi d'une fois à l'autre c'est différent.
J'en ai pris plein les yeux, et j'étais dans mon élément à chaque fois, vous qui me connaissez bien! A bientôt pour de nouvelles aventures en 2011!
Je vous souhaite une bonne semaine.