Du 31 décembre au 1er janvier, j’ai passé la dernière heure de 2010 et les premières de 2011 sur les pistes d’un aérodrome. L’évènement, organisé par le Conseil Général de Seine-et-Marne, était nommé Dépayz’arts, et pour un dépaysement, c’en était un. Certains ont même pris un bain de minuit passé dans l’eau chaude tandis que la température extérieure était à peine au dessus de 0°. Les avions étaient sortis des hangars et on entendait gronder leurs moteurs. Le Groupe F encadrait l’espace de la fête de ses flammes intermittentes. La compagnie La Machine proposait ses stands de jeux forains, où l’on pouvait jouer avec le feu. La mise en lumière des hangars attirait les flâneurs nocturnes qui découvraient là des pièces de moteurs d’avions et, parmi le public, il en était qui avaient travaillé ici, qui y travaillaient encore, doublement émus de cette mise en valeur. L’aérodrome de Melun Villaroche s’est transformé pour la nuit en piste de danse, de musiques, d’acrobaties, de cirque. Mais c’est sans doute le premier spectacle qui nous a le plus émerveillés : la compagnie Transe Express nous a accompagnés jusqu’aux douze coups de minuit avec Les Maudits Sonnants, un clocher de cordes et de métal qui s’épanouit dans le ciel, en étoile, en fleur, au son des cloches et autres percussions, dessin de lumière et de musique.
Cliquez sur les photos pour les agrandir, et sur la dernière pour voir une vidéo.