Un polar parsemé de références historiques, et ponctué de rencontres aussi sensuelles qu’éphémères… Voilà le cocktail enivrant dont j’ai avalé jusqu’à la dernière des 366 pages sans attraper de gueule de bois.
Tout ce qui brille n’est certes pas d’or et pourtant, dès le prologue j’ai été éblouie par l’éclat de magnifiques joyaux, liés à la célèbre dynastie Romanov et mystérieusement retrouvés par un général nazi… Ma curiosité est piquée à son comble lorsque je découvre, quelques pages plus loin (et plus de soixante ans après la découverte du trésor), que la Reine d’Angleterre arbore l’une des pièces en question, tandis qu’une autre atterrie dans la boîte aux lettres d’un jeune homme, fou de pierres précieuses…
Compte tenu des éléments historiques au cœur de l’intrigue, je n’ai pas pu m’empêcher de penser au Da Vinci Code. La comparaison s’arrête au genre, puisque L’Ombre des Romanov me semble beaucoup plus accessible et digeste. L’auteur a parfaitement su tisser une trame contemporaine et bien menée, à partir d’un détail précis de l’histoire, sans pour autant se lancer dans une énumération fastidieuse de faits et de dates.
Outre une foule d’éléments précieux sur les Romanov, j’ai surtout appris que depuis 1918, un doute plane sur l’assassinat de la famille impériale de Russie par les bolcheviks. La version officielle veut que la famille entière ait été massacrée. D’autres historiens (peu nombreux) défendent l’idée que les filles du Tsar seraient restées en vie. Inutile de préciser que la version non officielle a servi de point de départ à ce roman.
Je tiens également à noter un dernier aspect qui contribue à l’originalité du récit : le héros est un avocat noir, d’origine américaine (enfin, franco-américaine), ce qui n’est pas banal pour un polar bien français.
Bref, avec tous ces ingrédients, j’imagine parfaitement une adaptation TV de ce roman…