-Tout d'abord pouvez-vous nous éclairer sur le choix du nom 1.618 ?
-1.618 est la résultante d’un calcul mathématique qui définit la proportion divine, c'est un chiffre d'or, clé universelle de l’harmonie issue de la nature au service de l’esthétisme. C'est une définition qui nous semblait en symbiose avec le positionnement du salon.
-Et l'idée du salon justement, comment a t-elle germée ?
-Disons que j'ai grandi au vert mais j'avoue que c'est le fait que je sois une fana ou une malade d'hôtellerie depuis plus de 10 ans qui m'ont mis sur cette voie. J'ai découvert des ecolodges dans des zones du monde magnifiques et je me suis dis "voilà quelque chose qui a du sens !", déjà pour les locaux, pour leur économie et surtout pour leur environnement. Cette envie de lier le beau et le haut de gamme à la préservation de la planète est venue de là. Et puis comme personne ne m'a prise au sérieux, je me suis lancée dans l'aventure de 1.618.
-Marier le luxe et le développement durable est assez audacieux. Pourquoi cette idée ?
-Mon envie première est de modifier les habitudes de consommations, d'aller plus loin dans la réflexion par rapport à demain. Je voulais aussi montrer les projets et les créations les plus exemplaires. Pourquoi le luxe ? Je pense que c'est lui qui donne envie aux autres entreprises. Il peut donner envie de rentrer dans un nouveau processus plus exemplaire, plus éthique. Le luxe est rattaché au patrimoine, au savoir-faire, il produit aussi des objets qui ont un usage et qui en plus sont beaux. Avec 1.618, je souhaite créer un pont entre ses valeurs.
-Hôtels, voitures, design, cosmétique, mode ou encore nautisme... Le mélange est assez surprenant.
-Oui, je pense qu'il est important d'être transversal et de montrer l'alliance entre processus exemplaire et innovation. D'ailleurs, j'ai poussé plus loin la réflexion en proposant un espace d'exposition. Chaque édition présente des artistes qui expriment un regard, un questionnement, sur l'état du monde. Nous informons aussi avec des débats, des projections de films. En outre, cette année, nous allons proposer pour la première fois un nouvel espace "prospective". L'objectif étant toujours le même: informer, faire comprendre et faire prendre conscience des différentes synergies entre création, recherche et éthique dans le but de toujours mieux consommer.
-1.618 présentait en 2010 une trentaine d'exposants, comment être sûr de leur bonne foi ?
-Cette question est importante car si je c'est moi qui cherche des sociétés et des marques susceptibles de venir ici, en revanche, celles-ci ne sont acceptées que si le comité de sélection du salon valide leur intégrité en terme de développement durable. Le comité est composé de 6 à 10 experts qui regardent l'histoire de la marque, ses valeurs, son cycle de vie. Il juge le produit mais aussi son "process". Et puis il y a l'esthétisme qui est déterminant.
-1.618 change de date en 2011. Pourquoi ?
-Nous avons tout simplement décidé de venir clôturer la semaine du Développement Durable à Paris (du 7 au 10 avril 2011). Cela nous semble logique dans notre démarche d'accoler le rendez-vous annuel du Luxe Durable à cet évènement.
-Pour finir, voudriez-vous ouvrir votre carnet d'adresses à Doukyo et nous révéler quelques adresses de vos ecolodges préférés ?
-Alors voici ma "wishlist" pour différentes visions du voyage ! Tout d'abord le Shompole au Kenya, un site exceptionnel que je n'ai pas encore visité. Au Brésil, j'ai adoré la Vila Kalango à Jericoacoara. Je dirai aussi que je suis fan dans la quasi totalité des établissements Six Senses. Enfin, je recommanderais l'Adrere Amellal en plein milieu du désert égyptien.
Découvrir 1.618 : http://www.1618-paris.com/